Sur Twitter, depuis le début de la semaine, les soignants s'échangent leurs histoires d'"anciens combattants de la canicule" de 2003. Quinze jours, 15 000 morts. La canicule de 2003 a marqué les esprits par son ampleur et par son retentissement médiatique. De quoi faire passer la canicule de ce début d'été pour une partie de "rigolade". Qu'ils soient hospitaliers ou libéraux, les soignants n'ont pas oublié les conditions difficiles dans lesquelles ils tentaient de prendre en charge les patients. Derrière le hashtag #AncienCombattantDeLaCanicule, ils partagent leurs anecdotes sur Twitter. Florilège.
Au SAMU, à essayer de conserver mon contenu gastrique à chaque ouverture de porte de patient isolé... j’ai encore certaines images dans la tête. Sinon pas de clim (et pour cause) donc physiquement dur aussi à la fin. #AncienCombattantDeLaCanicule
— Olivier PEGUET - No #FakeMed (@OlivPGT) 24 juin 2019
Interne aux urgences et smur en idf. C'était l'hécatombe. On était 2 internes sur 3 en ce début août. J'ai fait 5 fois 24h en 10 jours. Never forget.
— David R. Pariente (@davidpariente) 25 juin 2019
En gériatrie, de nuit. Chaque soir, quand j'arrivais, on me disait le nom des patients dcd dans la journée C'était terrible.
— Cadride (@garsanis) 25 juin 2019
De garde sur ambulance de réanimation chez @PompiersParis, des dizaines de certificats de décès, des interruptions de réa en prenant une température auriculaire supérieure à 43 degrés... les tenues bleu marine et les bottes d’incendie !
— SofieVonGenf-99634 (@SophieDischeune) 24 juin 2019
En suites de couches , pas de clim , un pauvre ventilo dans le bureau avec un drap mouillé dessus...seul répit tt ouvrir la nuit et encore
— Mariammin (@Mariammin) 24 juin 2019
Au boulot, médecin généraliste en Limousin, où je n'ai eu à déplorer aucun mort de la canicule grâce à la solidarité naturelle des ruraux. Et je pestais contre Pelloux et Mattei qui nous accusaient d'être en congés
— Thierry Le Brun (@lebrun0995) 24 juin 2019
A Paris dans un studio avec @guybirenbaum guillaume durand claude allegre et patrick pelloux. A essayer d’éviter la lise en cause de ces salauds de generalistes
— Christian Lehmann (@LehmannDrC) 24 juin 2019
1er remplacement, cabinet quasi sous le périphérique, je faisais des constat de décès en nu-pieds et robe légère! Le commissariat avait mon 06...
— DocShadok (@DocShadok) 24 juin 2019
8 en un mois, je me suis dit, c’est chaud (!) le libéral!
(NDLR: Aucun de mes patients suivis ne est morts# > sous-cut pour tous!)
En cabinet de kiné libéral, j'ouvrais les cs de 06h30 à 10h30 puis de 18:30 à 22:00, visites de 10h30 à 13h00 puis de 16:00 à 18:30. Voiture pas climatisée. Les visites servaient plus à faire de la surveillance, hydratation, rafraichissement qu'autre chose
— Biche - No Fakemed (@BichePleased) 24 juin 2019
Au SAMU, à essayer de conserver mon contenu gastrique à chaque ouverture de porte de patient isolé... j’ai encore certaines images dans la tête. Sinon pas de clim (et pour cause) donc physiquement dur aussi à la fin. #AncienCombattantDeLaCanicule
— Olivier PEGUET - No #FakeMed (@OlivPGT) 24 juin 2019
Et vous, où étiez-vous en août 2003?
La sélection de la rédaction
Faut-il prévoir deux stages en libéral pour tous les internes de spécialité ?
Michel Pailleux
Oui
Ma collègue qui vient d'obtenir sa spécialité de MPR , et qui a pratiqué pendant plusieurs années la M.G. à la campagne, a suivi ... Lire plus