Fin de partie. La décision de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le remboursement n'a pas encore été rendue publique, même si le sens du vent était connu. Mais vendredi 17 mai, le groupe Boiron, qui a reçu l'avis préliminaire en tant que fabricant de spécialités homéopathiques, a confirmé les premières fuites dans la presse. "La HAS a émis une recommandation défavorable au maintien de la prise en charge par l'assurance maladie de l'homéopathie", a indiqué le groupe dans son communiqué. Boiron et les deux autres industriels concernés, le français Lehning et le suisse Weleda, disposent de 10 jours pour transmettre leurs observations écrites et demander une éventuelle audition à la HAS. C'est seulement à l'issue de cette phase contradictoire que l'avis de l'agence sanitaire sera dévoilé publiquement, sans doute courant juin. Le groupe Boiron avait annoncé jeudi suspendre son cours de bourse jusqu'à nouvel ordre, en raison de la diffusion de l'avis préliminaire de la HAS dans la presse. D'après Reuters, l'action du principal laboratoire homéopathique français a clôturé à 43,25 euros à la Bourse de Paris jeudi, en baisse de 3,89 % par rapport au jour précédent. En un an, le titre a perdu 43 % de sa valeur. Remboursée à hauteur de 30 %, l'homéopathie coûte chaque année 130 millions d'euros à l'assurance maladie. Il existe un très large consensus scientifique pour estimer que les granules n'ont aucune efficacité propre, leur action éventuelle s'expliquant par effet placébo.
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