Après avoir reçu des élus, Macron demande de réexaminer la fermeture de la maternité de Creil
A contre-courant du message qu'Agnès Buzyn peine à faire entendre depuis des mois, Emmanuel Macron a demandé au préfet de l'Oise de réexaminer le dossier de la maternité de Creil, transférée en janvier dernier dans une autre commune.
Des manifestations de riverains, de médecins et de salariés, la démission du chef des urgences de l'hôpital, et de nombreux rendez-vous avec l'ARS n'avaient pas suffi pour faire changer d'avis les autorités. Et il aura fallu un déjeuner entre les élus des Hauts-de-France et Emmanuel Macron à l'Elysée vendredi dernier pour que les autorités envisagent de revoir leur copie. "J'ai interpellé Emmanuel Macron sur la fermeture de cette maternité", "notamment concernant les conséquences néfastes en matière de désertification médicale", a expliqué à l'AFP le maire LREM de Nogent-sur-Oise, Jean-François Dardenne. Et Emmanuel Macron serait apparu très conciliant, égratignant au passage l'ARS.
"J'ai été étonné, car le Président m'a répondu du tac au tac, expliquant qu'effectivement, l'agence régionale de qanté était parfois trop éloignée des préoccupations des habitants et qu'il demandait au préfet de l'Oise de bien vouloir reprendre le dossier, réunir les parties, afin de trouver une solution consensuelle", a poursuivi Jean-François Dardenne, assurant retranscrire "les termes précis" d'Emmanuel Macron. "Aujourd'hui Emmanuel Macron ne nous fait pas une fleur ! (...) Il rouvre le dossier car il y est contraint par un an et demi de lutte" et "si la lutte ne continue pas il n'y aura pas d'issue, nous allons encore devoir nous battre", a estimé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux l'ancien chef des urgences de Creil, le Dr Loïc Penn. La préfecture de l'Oise a confirmé qu'Emmanuel Macron avait demandé la réouverture du dossier. "Le cas va être réexaminé. Les autorités ont pris conscience qu'une erreur a peut-être été faite", a réagi la mairie de Creil. [Avec AFP]
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