Un passage aux urgences sur 5 relèverait de la médecine générale selon Emmanuel Macron. "Pourquoi se rend-on aux urgences ? Presque par réflexe et aussi pour une raison de disponibilité. On ne trouve plus de médecins après une certaine heure, et il n'y pas d’avance de frais", estime le chef d'Etat.
A charge pour les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), créées par la loi Touraine en 2016, d'organiser, sans avance de frais, la prise en charge de ces soins non programmés, que le Président de la République qualifie d'"urgences de ville", de 8 heures à 20 heures, voire 22 heures : "ce serait formidable si on pouvait trouver un accord jusqu'à 22 heures", a lancé Emmanuel Macron. Les CPTS auront d'autres missions : garantir un médecin traitant pour chaque patient, développer l'offre de télémédecine, organiser les interventions autour des patients les plus complexes, piloter des programmes de dépistage… "Ces CPTS devront couvrir tous les territoires d’ici le 1er janvier 2021, elles devront couvrir 100 000 patients d’ici 2022", annonce Emmanuel Macron. "Nous nous engageons à aider financièrement toutes les CPTS créés d'ici 18 mois." Pour inciter fortement les médecins à rejoindre leur CPTS (qui couvrira un bassin de vie de 20.000 à 100.000 habitants), l'Elysée pourrait conditionner les rémunérations forfaitaires (forfait structure et Rosp) à l'adhésion à cette structure. D'ici à 2022, "l'exercice isolé sera marginal, il sera l'aberration", ambitionne Emmanuel Macron. La ministre de la Santé a par ailleurs annoncé la création de 2000 structures d'exercice coordonné conventionnées (MSP, centres de santé) supplémentaires dans les 5 ans.
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