Nostrum Pharmaceuticals, un laboratoire pharmaceutique de produits génériques, vient d'augmenter de 400 % le prix d'un antibiotique, labellisé médicament essentiel par l'OMS. Droit dans ses bottes, son PDG défend le "devoir moral de faire de l'argent quand c'est possible", dans une société capitalistique.
On a connu le cas de cas de l'homme "le plus détesté d'Amérique", Martin Shkreli, qui avait augmenté de 5 000 % le prix d'un médicament indispensable aux malades du sida. Il y a désormais un autre capitaliste sans état d'âme en la personne du PDG du laboratoire de produits génériques, Nostrum Pharmaceuticals. Arguant que sur 11 années d'existence, 8 années se sont soldées par des pertes pour le laboratoire du fait du durcissement des règles et de l'alourdissement des taxes imposés par la FDA (Food and drug administration) aux fabricants, Nirmal Mulye vient d'augmenter de 400 % le prix de la notrofurantoïne, antibiotique commercialisé sous forme liquide ou en pilule, utilisé dans les infections de la vessie. Dans les faits, le médicament sous forme liquide est passé de 474,75 dollars la bouteille à 2 392 dollars. "C'est un devoir moral que de vendre un produit le plus cher possible", a déclaré le PDG , tout en défendant Martin Shkreli, qui n'aurait fait que profiter des conditions crées par la FDA (Food and drug administration). Ajoutant même que "s'il est le seul à vendre ce produit, il peut gagner autant d'argent qu'il le peut". Nirmal Mulye renvoie au cas de son concurrent, Casper Pharma, qui a procédé à une augmentation de 300 % d'un produit similaire, sur trois ans. Sociétés qui ont toutes deux profité d'une pénurie d'approvisionnement aux USA, tacle Les Echos. La FDA a condamné dans un tweet, les propos du PDG américain. "Il n'y a pas d'impératif moral d'extorsion des patients. La FDA continuera à promouvoir la concurrence pour que les spéculateurs et ceux qui n'ont aucune considération pour les conséquences de santé publique ne puissent pas profiter des patients qui ont besoin de médicaments". Donald Trump qui vient de déclarer la guerre aux médicaments trop cher, a manifestement bien du travail à faire.
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