En mai dernier, le Syndicat national des enseignants en médecine générale (SNEMG) déplorait déjà les difficultés rencontrées dans la rémunération des maîtres de stage des universités (MSU). Il vient de rééditer cette alerte à la veille de la rentrée universitaire, fort du soutien de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG).
Dans un communiqué commun, les deux organisations rappellent que la récente reconnaissance des MSU en tant que collaborateurs occasionnels du service public a engendré de nouvelles modalités de paiement, sans qu'aucun délai ni aucune procédure harmonisée de règlement ne soient établis. Or, poursuivent-ils, la complexité du circuit de paiement ne peut que mettre en difficulté les services administratifs des facultés de médecine. Si les choses se passent bien dans la plupart des universités, "de graves dysfonctionnements sont observés dans un nombre grandissant d'entre elles, entraînant des retards importants et inacceptables de la rémunération des MSU". Reports sine die de rémunération sans que les maîtres de stages soient informés, refus de dialogue et de concertation au sein des collèges locaux sont déplorés par les deux structures. Certains maîtres de stage n'excluent pas le recours à des actions fortes dès la rentrée pour se faire entendre. Ils estiment en effet que "le développement de la maîtrise de stage (si tel est réellement l'objectif du gouvernement, doutent-ils) nécessite un cadre plus sécurisé pour les MSU afin d'éviter que les étudiants et, demain, les territoires n'en fassent les frais".
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