Reste-à-charge zéro : des prothèses dentaires remboursées à 100% dès 2020
Deux syndicats de chirurgiens-dentistes ont accepté de signer la nouvelle convention avec l'Assurance maladie, première étape du "reste à charge zéro". L'accord ouvre la voie au remboursement intégral de certaines prothèses, en contrepartie d'une revalorisation des soins conservateurs.
"On a accepté de signer cette convention, qui va dans le bon sens même si elle ne résout pas tous les problèmes", a déclaré vendredi Thierry Soulié, président de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), au terme d'une ultime séance de négociations. La veille, c'est l'Union dentaire qui avait donné son accord, tandis que la FSDL, premier syndicat de la profession, quittait la table en dénonçant "un modèle d'efficience low cost". Mais les signatures des deux autres syndicats représentatifs suffisent pour que la convention s'applique à l'ensemble des chirurgiens-dentistes. L'accord entérine le plafonnement des prix de la majorité des prothèses dentaires, en contrepartie d'une revalorisation des "soins conservateurs" (traitement des caries, détartrage…) et de la création de nouveaux actes. Dans l'ensemble, le gain net pour les dentistes sera à terme supérieur à 230 millions d'euros par an. Les premières mesures entreront en vigueur le 1er avril 2019 ; certaines prothèses seront remboursées à 100% à partir du 1er janvier 2020. D'ici 2023, ce reste à charge zéro doit être étendu à près de la moitié (46%) des prothèses dentaires, tandis qu'un quart (25%) bénéficiera d'un "reste à charge modéré" avec des prix plafonnés. Les autres actes (29%) resteront à tarifs libres. "Ce n'est pas le retour des couronnes en métal", a assuré le directeur de la Cnam, Nicolas Revel. Le reste à charge zéro concernera "tous les matériaux, y compris les couronnes céramiques". "Nous avons fait un choix qui va être de privilégier justement des couronnes qui répondent aux attentes esthétiques des patients." La réforme était selon lui nécessaire car le taux de recours aux soins dentaires s'élève en France "à peu près 40%", contre "plus de 70%, 80%" chez nos voisins européens. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a salué dans un communiqué un accord qui "donne la priorité à la prévention et améliorera de façon significative les modalités de prise en charge des assurés". [avec AFP]
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