Une femme enceinte est-elle décédée d'une mauvaise régulation du Samu ?
Une femme enceinte de 6 mois est décédée début mars des suites d'un malaise cardiaque à Saint-Etienne. Le 28 février, son compagnon avait pourtant appelé le Samu pour signaler une tachycardie. La famille menace aujourd'hui de porter plainte pour non assistance en danger.
Depuis la médiatisation du décès de Naomi Musenga, les affaires mettant en cause le Samu s'enchaînent. Hier, le quotidien régional Le Progrès a révélé le décès d'une femme enceinte de 6 mois survenu au CHU de Saint-Etienne début mars. Agée de 39 ans, elle attendait son 3ème enfant lorsqu'elle a commencé à souffrir de tachycardie. Le 28 février, à 16h52, son compagnon compose le 15 et précise au médecin régulateur du Samu que la future maman présente de nombreux antécédents familiaux de problèmes cardiaques. "On lui a répondu sur un ton sec, affirme Jason, frère de la défunte. L’opérateur a conseillé de voir avec SOS Médecins. Ou de prendre rendez-vous chez son généraliste." Le conjoint appelle immédiatement SOS Médecins. Le médecin arrive à 17h30 : la patiente convulse et fait un arrêt cardiaque. Un massage cardiaque est pratiqué durant 10 minutes, tandis que le Samu est rappelé. La future mère est hospitalisée à 19h au CHU de Saint-Etienne. Placée en coma artificiel, elle y décédera neuf jours plus tard. Le Samu dément les accusations Sa famille, qui cherche à savoir s'il y a eu une négligence, a rencontré mardi des responsables du Samu et du CHU. Elle compte aujourd'hui porter plainte pour non assistance à personne en danger. Mais la direction du Samu dément ces accusations, qui "ne correspondent pas à la réalité des enregistrements" écoutés à plusieurs reprises dans le cadre d'une enquête interne. "Je pense que les parallèles avec l’affaire Naomi sont un peu hâtifs et je suis gentil quand le dis hâtifs, on est à deux doigts de la malveillance", a réagi hier soir sur France Bleu le Dr François Giraud, médecin responsable du Samu de la Loire, dénonçant le traitement médiatique de l'affaire. Pour lui, les symptômes d'un malaise cardiaque étaient loin d'être "évidents au premier appel". Et c'est bien un médecin qui a traité l'appel, insiste-t-il. "Il n’y a aucun disfonctionnement organisationnel et de la structure du centre 15", ajoute-t-il : "il n’y a pas d’arrêt cardiaque sur le premier appel et quand il y en a un sur le deuxième, le départ est effectué". [Avec Leprogres.fr et Francebleu.fr]
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