Le 4 mai 2012, le boxeur néo-zélandais Willman Rodriguez Gomez s'écroule lors d'un combat à Tahiti. Mis en cause pour sa prise en charge défaillante, le médecin du ring a été reconnu coupable d'homicide involontaire.
Le drame s'est produit lors d'un gala de boxe anglaise à Pirae, le 4 mai 2012. A peine 32 secondes après le début du combat, le boxeur néo-zélandais s'effondre et reste inconscient. Le médecin du ring et trois pompiers interviennent. Tandis que l'entraineur le place en PLS, le médecin tente d'enlever le protège-dent, en vain. Placé sous oxygène, le Néo-zélandais est évacué 10 minutes plus tard vers l'hôpital de Papeete. Mais les soignants constatent à son arrivée qu'il n'est plus en PLS et qu'il a manqué d'assistance respiratoire. Le sportif décède très peu de temps après. L'autopsie confirme l'hypoxie. Le rapport de l’expert accable le médecin. Il lui est notamment reproché d'avoir passé beaucoup de temps à tenter d’enlever les gants et les bandes du sportif pour poser un appareil permettant de mesurer l’oxygénation, alors qu’il était possible de le faire sur l’oreille ou les orteils, et de ne pas avoir prévenu le Samu, qui aurait pu intuber le boxeur. A l'audience devant le tribunal correctionnel, le médecin a souligné le fait qu'il ne disposait que du matériel nécessaire : une lampe, de la Bétadine, un stéthoscope, des pansements, un appareil à mesurer la tension. Gastro-entérologue, il n'avait bénéficié que d'une matinée de formation à la réanimation. Ce mardi 13 février, ce sexagénaire a été condamné à un an de prison avec sursis et une interdiction à vie d'exercer la médecine sportive. [Avec ladepeche.pf et tahiti-infos.com]
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