Shigeaki Hinohara, qui est décédé cet été au Japon à 105 ans, était le médecin le plus populaire de l'archipel. Pionnier de la médecine préventive, il s'astreignait à une stricte hygiène de vie, qui, professait-il, était le secret de sa longévité.
Dans ce pays qui compte près de 20 000 centenaires et où l'espérance de vie moyenne est de 80 ans pour les hommes et 86 ans pour les femmes, Shigeaki Hinohara était très écouté, au point qu'il a continué à recevoir des patients jusqu'à quelques mois avant sa mort. Le médecin généraliste qui a traversé la Seconde Guerre mondiale, et a soigné les victimes des bombardements incendiaires de Tokyo le 19 mars 1945 dans lesquels 10 000 Japonais ont péri, était un chantre de la médecine préventive. A ce titre, il a reçu trois doctorats honorifiques d'universités japonaise, américaine et canadienne. Il fut l'un des premiers médecins de son pays à préconiser des examens de dépistage et le premier à penser que les maladies comme les accidents vasculaires cérébraux ou les infarctus étaient liées à nos modes de vie, et nécessitaient donc un dépistage précoce. L'alimentation de ce médecin était très frugale : un jus de fruit, une cuillère à soupe d'huile d'olive, des lentilles en poudre et une banane pour le petit déjeuner. Pour le déjeuner : un peu de lait et quelques biscuits ou parfois rien, par manque de temps. Le soir, le docteur dînait de poisson, de riz et de fruits. Il ne consommait de la viande que deux fois par semaine, à raison de 90 grammes à chaque fois. Shigeaki Hinohara pensait qu'un humain qui mange ou dort trop manquera d'énergie et d'implication dans ses tâches quotidiennes, ce qui nuirait à son épanouissement. D'où découlerait l'obligation de suivre des régimes particuliers ou de s'astreindre à un temps de sommeil spécifique. Avec sciencepost.fr
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