Le centre hospitalier du 101e département français est en grève depuis le 2 novembre. Alors que les conséquences sanitaires sont lourdes pour la population, des médecins non-grévistes ont exercé leur droit de retrait.
Depuis le 2 novembre, toutes les entrées du CH de Mayotte (CHM) sont fermées et cadenassées. Seules les urgences restent accessibles aux cas les plus graves. L'établissement tourne au ralenti : consultations annulées, hôpital de jour et dispensaires à l'arrêt, visites des familles suspendues… Des chimiothérapies réalisées en ambulatoire auraient pris du retard et des femmes qui souhaitaient se faire avorter dans le seul établissement de l'île pratiquant l'IVG auraient dépassé le délai légal, selon le Dr Philippe Durasnel, vice-président de la CME. Si le praticien respecte le droit de grève, il dénie à l’intersyndicale "le droit de bloquer l’hôpital" et proteste contre "ces entraves à l’accès aux soins". Jeudi matin, une centaine de membres du personnel, non grévistes, ont exercé leur droit de retrait pour dénoncer les graves conséquences du mouvement social, mais aussi les violences dont ils seraient la cible. Mercredi, une altercation s'est produite dans la cour de l'hôpital. Un délégué syndical s'en serait pris à un cadre de santé qui tentait de réguler l'accès aux urgences dans une tente faisant office de poste médical avancé. Violemment bousculé, le cadre aurait chuté et perdu connaissance. Son traumatisme crânien lui a valu 12 jours d'ITT. L'auteur des faits a été placé en garde à vue, puis relâché. Une "manifestation de violences parmi d'autres", selon le Dr Durasnel, qui mentionne le cas de collègues "molestés et injuriés". L'intersyndicale, qui nie toute responsabilité dans l'incident de mercredi et se dit la cible d'"injures raciales", dénonce à travers ce mouvement de grève la surcharge de travail et le fort turn-over dans l'établissement. [avec mayottehebdo.com]
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