Face à l'inquiétude générée par des cas de choc toxique, le Centre national du staphylocoque des Hospices civils de Lyon avait lancé une collecte de tampons usagés à l'automne dernier. Les résultats de cette étude, publiés aujourd'hui, se veulent rassurants : la composition des tampons n'est pas en cause.
Au total, plus de 700 tampons usagés ont été collectés par le Centre national du staphylocoque. 30% se sont révélés porteurs de staphylocoque doré. En parallèle, les chercheurs ont testé les marques de tampons les plus utilisées, ainsi que leurs différentes compositions, en reproduisant "les conditions de culture se rapprochant le plus de celles du vagin avec peu d'oxygène". Les résultats de cette première grande enquête nationale, publiés ce mardi par les HCL, se veulent rassurants : "Contrairement au tampon Rely retiré du marché dans les années 80, aucun dispositif vaginal ne stimule la production de la toxine TSSTT-1 qui déclenche le choc toxique". Au contraire, certains tampons, de par leur structure et la densité des fibres, semblent jouer "un rôle protecteur". En revanche, les coupes menstruelles, "ayant un diamètre plus important que les tampons", "permettent une arrivée d’air et donc d’oxygène plus importante et favorisent plus la croissance du staphylocoque et la production de la toxine", mettent en garde les chercheurs. Pour ces derniers, les syndromes de choc toxique sont donc dus au mauvais usage des protections périodiques. Ils préconisent une campagne d'information des utilisatrices, rappelant que les tampons doivent être changés toutes les quatre heures, y compris la nuit. Quant aux coupes menstruelles, elles ne doivent pas être portées la nuit et pas plus de 6 heures le jour. Le Centre national du staphylocoque estime, par ailleurs, que l'augmentation continue du nombre de chocs toxiques constatée entre les années 2000 et 2010 peut "s’expliquer par la notoriété grandissante du centre ainsi que par un meilleur diagnostic de la pathologie". Environ 20 cas sont déclarés chaque année.
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