Un homme de 69 ans et son épouse de 33 ans ont obtenu l'autorisation d'exporter leurs gamètes en Belgique pour y faire une PMA.
Luigi a 69 ans, et son épouse en a 33. Désireux d'avoir un enfant mais confrontés à des problèmes d'infertilité, ils ont commencé en 2013 des démarches en vue d'une PMA. Mais des polypes malins sont diagnostiqués à Luigi qui doit se faire opérer en urgence. Juste avant son opération et sur ordonnance, il a fait congeler son sperme dans un laboratoire parisien. Entretemps, la clinique n’a plus voulu les accompagner dans une PMA, trop risquée à leurs yeux vu l’état de santé de Luigi, pourtant bien remis sur pied. Sur les conseils d’une amie, le couple s’est tourné vers la Belgique. "Une médecin et une psychologue nous ont reçus, elles ont compris qu’entre nous c’était une histoire d’amour", se souvient Luigi. Mais pour l’agence de biomédecine Luigi est trop vieux pour une PMA. Même si les textes ne précisent aucune date limite pour devenir père. "Dans la pratique, une majorité de professionnels limitent l’âge paternel à 60 ans. Au-delà on assiste à une augmentation des risques génétiques", expliquait en février dernier l’Agence, qui a mis son veto à l’export de gamètes en Belgique. Les époux ont saisi le tribunal administratif de Montreuil, et après plusieurs décisions de justice, l'Agende de biomédecine a été contrainte d'autoriser l'export. Mais l’Agence n’a pas dit son dernier mot. Elle maintient son appel, au fond, "car les professionnels sur le terrain et l’Agence ont besoin d’une clarification des règles applicables pour savoir de façon incontestable comment doit être interprétée en pratique la loi de bioéthique dans ce domaine." [Avec Leparisien.fr]
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