Dimanche, aux alentours de 10 heures, un homme a été interpellé aux urgences de l’hôpital Antoine-Béclère (AP-HP) à Clamart après avoir tabassé quatre infirmières. Toutes blessées, celles-ci ont porté plainte et leur agresseur a été placé en garde à vue.
Le patient, âgé d’une trentaine d’années, avait été admis aux urgences vers 2 heures, après avoir été retrouvé très alcoolisé dans la rue. "A son arrivée, il était déjà agressif et menaçant. Il a donc été attaché à un brancard pour être pris en charge", raconte un médecin de garde. Vers 8 h 30, le jeune homme se débat et fait basculer son brancard. "Quatre infirmières ont voulu l’aider à se relever pour éviter qu’il ne se blesse, poursuit le médecin. C’est là qu’il s’est mis à les frapper. Il leur a donné des coups de poing, a essayé d’étrangler l’une d’entre elles avec son bras..." Avant d’être maîtrisé par le reste de l’équipe soignante. Résultat : traumatisme de la mandibule pour une infirmière, maux de tête et vomissements pour une autre, hématome à l’œil et entorse au poignet pour les deux dernières. "Le reste de l’équipe était en pleurs mais tout le monde a dû se ressaisir parce que des patients arrivaient", précise le docteur, qui demande "plus de mesures de sécurité". Selon David Treille, délégué syndical Sud-santé, ce cas est symptomatique "des tensions croissantes" au sein du service. "Aux urgences, on ne peut pas refuser de patients. L’attente peut être longue et le personnel est à flux tendu, précise le syndicaliste. Les agressions, plus ou moins importantes, sont quotidiennes (…) Il n’y a pas un jour où on ne doit pas attacher un patient agressif. Les agents de sécurité n’ont pas le droit de toucher les patients, on doit le faire nous-mêmes", souffle le soignant. Avec leparisien.fr
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