Déclarée morte par le médecin du Samu, elle est sauvée par des policiers
Une femme, retrouvée inanimée à son domicile, a été déclarée morte par le médecin du Samu qui a même signé un certificat de décès. Une heure plus tard, des policiers constatent qu'elle respire.
Les faits se sont déroulés la semaine dernière, dans un appartement du XIIIème arrondissement parisien. Une mère de famille de 49 ans, souffrant d'anorexie sévère, est retrouvée inanimée par sa fille, raconte Le Parisien. La jeune fille appelle le 17.
Déclarée morte
"On est appelé pour arrêt cardiaque", se souvient une source policière. Les pompiers de la caserne Massena débarquent. Le médecin du Samu de l’hôpital Salpêtrière (XIIIe) constate que la victime ne respire plus, la déclare morte à 18h10 et signe le certificat de décès "avec un obstacle médico-legal", pour signaler une cause suspecte. Une heure plus tard, la police prend le relais. Un officier de police judiciaire et un gardien de la paix du commissariat du XIIIe commencent les constatations, comme c’est l’usage, pour l’enquête aux fins de recherche des causes de la mort. Ils soulèvent le drap sous lequel repose la dépouille. Et là, "on constate des mouvements au niveau du ventre", s’étrangle l’un d’eux. Le gardien de la paix "prend le pouls au niveau de la veine jugulaire et constate une réaction !"
Le coeur de la victime repart
L’officier décroche alors son téléphone pour un coaching de massage cardiaque en direct avec les pompiers. L’opération dure trente minutes. Les fonctionnaires se relayent. L’un d’eux tient la main de la femme et lui parle. Le cœur de la victime repart "sur un rythme de croisière". Les policiers rappellent le médecin des pompiers afin qu’il constate officiellement que la dame est bien vivante. Elle est ensuite transportée en réanimation à Necker. La patiente a bénéficié d'une "réanimation très lourde", "ses chances de survie restent faibles", a dit le docteur François Braun, président de SAMU Urgences de France.
"Il n'y a pas tellement à s'interroger sur la prise en charge"
"La prise en charge d'un accident cardiaque suit des recommandations internationales très précises mais ce n'est pas toujours un diagnostic facile. Et puis, malheureusement, il peut y avoir des circonstances exceptionnelles trompeuses, par exemple une hypothermie très importante", a-t-il expliqué à l'AFP. "Il n'y a pas tellement à s'interroger sur la prise en charge, qui a été traditionnelle", a dit le praticien. "Une histoire de dingue, commente Yvan Assioma, secrétaire régional Paris du syndicat Alliance, un scénario inimaginable. Nos collègues ont cru se retrouver dans un épisode de Walking Dead. Leur réaction a été salutaire pour la malheureuse". La commissaire de police du XIIIe a demandé que ses deux fonctionnaires soient décorés de la médaille du courage et du dévouement. [Avec Leparisien.fr et l'AFP]
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