Traitement de l’obésité : un rebond du poids à l’arrêt du tirzépatide
Si l’efficacité des nouveaux traitements analogues du GLP-1 dans la prise en charge de l’obésité a été étayée dans plusieurs études, on en sait encore peu sur leur utilisation à long terme. Des chercheurs ont donc mené une étude sur le tirzépatide. 783 patients ayant un IMC supérieur ou égal à 30 (ou un IMC supérieur ou égal à 37 + une complication liée au poids hors diabète) ont été recrutés dans 70 sites répartis dans quatre pays. Au cours d’une première période de 36 semaines, ils ont tous reçu ce traitement à raison d’une injection par semaine. Ensuite, ils ont été randomisés, en double aveugle, en deux groupes : une moitié continuant à recevoir ce traitement, alors que les autres recevaient un placebo. Cette deuxième période a duré 52 semaines. Les participants avaient en moyenne 48 ans et un poids moyen de 107,3kg au début de l’étude. Les analyses au cours de la première période ont montré que le tirzépatide entrainait une réduction moyenne du poids de 20,9% au bout des 36 semaines (pour les 670 participants qui ont terminé cette période). En revanche, les données de la deuxième période soulignent que les patients sous placebo ont repris du poids – de l’ordre de 14% - contrairement aux autres qui ont continué à en perdre, même si c’était dans une moindre mesure (-5,5%) que pendant la période précédente. Pour les patients qui n’étaient plus sous tirzépatide, la perte de poids moyenne au final était de 9,9%, contre 25,3 % pour ceux qui étaient restés sous l’aGLP-1. "Les 300 participants recevant le tirzépatide ont maintenu au moins 80% de leur perte de poids au cours de la période initiale, contre seulement 16,6 % recevant le placebo", ajoutent les auteurs. Enfin, sur le plan de la tolérance, les événements indésirables sont apparus plus fréquemment sous tirzépatide. Ils étaient généralement d’ordre gastro-intestinal, et légers à modérés.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus