Dans une étude longitudinale de population, 676 hommes en bonne santé, âgés de 24 à 46 ans, ont été étudiés avant et après 12 ans de suivi afin d’analyser les variations longitudinales de la composition corporelle, de la santé métabolique et leurs relations avec les stéroïdes sexuels. La masse grasse moyenne, la masse maigre et l’indice d’insulino-résistance HOMA ont tous les trois augmentés au cours des 12 années de suivi (p < 0.001). La diminution des androgènes et des concentrations de la SHBG (la protéine porteuse des stéroïdes) était associée à l’augmentation de la masse grasse alors que la diminution de l’estradiol était associée à la diminution de la masse maigre (p < 0.005). La diminution de l’estradiol et l’augmentation de la SHBG étaient associées à la diminution de la masse maigre (p < 0.002). Les variations des concentrations de stéroïdes sexuels et l’indice d’insulinorésistance HOMA ou la force musculaire n’étaient pas liées entre elles. L’âge induit donc chez l’homme en bonne santé une augmentation de la masse grasse et de l’insulinorésistance alors que les variations des paramètres liées à la masse maigre sont plus discutables. Chez les hommes adultes en bonne santé, les variations physiologiques des stéroïdes sexuels sont donc corrélées de manière claire avec les variations de l’adiposité mais non avec les variations de la masse maigre, de l’insulinorésistance ou de la force musculaire.
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