L’âge est associé à la fois avec la capacité d’insulinosécrétion (évaluée par mesure du peptide C circulant) au moment du diagnostic et avec la récupération transitoire de l’insulinosécrétion après le début de l’insulinothérapie. Ainsi, les enfants les plus jeunes au moment du diagnostic de diabète de type 1 ont une rémission significativement plus courte que celle des enfants dont le diagnostic de diabète de type 1 est fait après la puberté. En fait, des études préalables ont montré que les dosages répétés de C peptide ne montraient pas nécessairement le développement inéluctable d’un déficit absolu en insuline. Il en était de même des analyses histologiques du pancréas. Ainsi, contrairement à l’idée selon laquelle le diabète de type 1 conduit à un déficit absolu en insuline, un certain nombre de sujets gardent des concentrations circulantes de C peptide après le diagnostic de diabète de type 1. Dans une étude finlandaise, les facteurs affectant la concentration de C peptide chez les diabétiques de type 1 et leur association avec les complications du diabète ont été étudiés à partir de données longitudinales portant sur les sujets dont le diagnostic de diabète de type 1 avait été fait à l’hôpital universitaire d’Helsinki et qui avaient eu des mesures répétées du C peptide et par une analyse transversale à long terme incluant des participants de 57 centres en Finlande qui avaient un diabète de type 1 dont le diagnostic avait été fait après l’âge de 5 ans et qui avaient eu une initiation d’insulinothérapie dans l’année qui suivait le diagnostic et une mesure de concentration de C peptide ≥ 1 nmol/l ainsi que des patients ayant un diabète de type 1 provenant de l’étude DIREVA. L’analyse longitudinale a inclus 847 participants qui avaient moins de 16 ans et 110 âgés de 16 ans ou plus. Dans l’analyse longitudinale, l’âge au diagnostic était corrélé de manière forte avec le déclin de la sécrétion de C peptide. L’analyse transversale qui a inclus 3 984 participants de l’étude FinnDiane et 645 de l’étude DIREVA a montré qu’après une durée médiane de 21.6 ans (intervalle interquartile 12.5-31.2 ans), 776 (soit 19.4%) des participants de l’étude FinnDiane avaient une concentration de C peptide basale résiduelle (≥ 0.02 nmol/l) qui était associée à un risque polygénique du diabète de type 1 inférieur en comparaison des participants qui avaient un C peptide non dosable (p < 0.0001). Le C peptide sérique était associé de manière inverse à l’hypertension, l’hémoglobine A1c et le cholestérol, mais aussi de manière indépendante avec les complications microvasculaires : odds ratio ajusté = 0.61 (IC 95 % = 0.38 – 0.96 ; p = 0.033) pour la néphropathie et OR = 0.55 (0.34 – 0.89 ; p = 0.014) pour la rétinopathie. En conclusion, même si les enfants ayant plusieurs auto-anticorps du diabète de type 1 et un génotype HLA à risque progressent rapidement vers un déficit en insuline, beaucoup d’adolescents et d’adultes gardent un C peptide résiduel plusieurs dizaines d’années après le diagnostic. Le risque polygénique du diabète de type 1 et du diabète de type 2 affecte la concentration de C peptide résiduelle. Même une concentration de C peptide résiduelle faible semble associée à un meilleur profil de complication.
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