Ainsi, suite à la mise en cause de l’acétate de cyprotérone (Androcur), puis de la chlormadinone (Lutéran et génériques) et du nomestrol (Lutényl et génériques), le consortium EPI-Phare a conduit une étude sur l’ensemble des progestatifs, à partir des données du Système national des données de santé (SNDS). Elle a inclus plus de 18 000 femmes opérées d’un méningiome et plus de 90 000 femmes "témoins" entre 2009 et 2018. Les résultats montrent que l’utilisation prolongée (supérieure à 1 an), de 3 nouveaux progestatifs (promégestone - Surgestone 0,5 mg - , médrogestone - Colprone 5 mg -, et acétate de médroxyprogestérone - Depo Provera 150 mg / 3 mL ) est aussi associée à un surrisque de méningiome, de respectivement 2,7, 4,1, et 5,6 respectivement pour ces 3 produits. Par comparaison, le risque est multiplié par 5,5, 7,5 et 24,5 avec la chlormadinone, le nomegestrol et la cyprotérone. A noter, cependant, que Surgestone n'est plus commercialisé depuis deux ans. En revanche, il n’y avait aucun surrisque avec le DIU au lévonorgestrel (13,5 et 52 mg), ni avec la progestérone par voie orale, intra-vaginale et cutanée (Utrogestan et génériques) ou la dydrogestérone (Duphaston, Climaston). Et concernant le diénogest (Visanne et génériques), les données sont insuffisantes pour le moment. Une nouvelle réunion du comité scientifique temporaire (CST) portant sur les progestatifs est prévue le mercredi 28 juin afin de déterminer les mesures de protection à mettre en place concernant ces 3 progestatifs (promégestone, médrogestone, médroxyprogestérone).
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