Une équipe britannique s’est donc basée sur une mesure plus objective de l’activité physique, en l’occurrence celle enregistrée par un accéléromètre porté pendant 7 jours au poignet par 90 000 participants de l’étude UK Biobank. Les sujets n’avaient pas de diabète au début de l’étude (leur âge moyen était de 62 ans et 57 % étaient des femmes). La dépense énergétique liée à l’activité physique était dérivée de l’accélération au niveau du poignet en utilisant des méthodes validées. Les modèles ont été ajustés pour des facteurs démographiques, de style de vie et d’IMC. L’association entre la dépense énergétique liée à l’activité physique et l’incidence du diabète de type 2 était approximativement linéaire. La probabilité de développer un diabète de type 2 était 19 % inférieure par 5 kJ/kg/j de dépense énergétique liée à l’activité physique avant ajustement pour l’IMC et de 11 % (IC 95 % = 9 – 13) après ajustement pour l’IMC. L’association était plus forte chez les hommes que chez les femmes et plus faible chez ceux qui avaient une obésité et une susceptibilité génétique à l’obésité supérieure. Il n’y avait pas d’argument pour une modification de l’effet en fonction de la susceptibilité génétique au diabète de type 2 ou à l’insulinorésistance. Pour un niveau donné de dépense énergétique liée à l’activité physique, les probabilités de survenue d’un diabète de type 2 étaient inférieures chez ceux qui étaient engagés dans une activité modérée à vigoureuse. En conclusion, il y a bien une relation forte et linéaire entre la dépense énergétique liée à l’activité physique et la survenue d’un diabète de type 2. Une différence en équivalent d’activité physique avec 20 minutes quotidiennes supplémentaires de marche rapide est associée à une diminution de 19 % de la probabilité d’un diabète de type 2. L’association est globalement la même quels que soient les sous-groupes de population, ce qui confirme que l’activité physique est utile pour la prévention du diabète dans la population générale.
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