Variole du singe : les cas se multiplient en Europe et dans le monde

19/05/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Une maladie infectieuse rare tient actuellement en alerte les autoritaires sanitaires internationales. Il s’agit de la variole du singe dont une quarantaine de cas est en cours d’évaluation en Europe, auxquels s’ajoutent possiblement 13 cas au Canada. 

 

L’alerte a débuté le 13 mai 2022, avec le signalement par les autorités britanniques à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 3 cas de monkeypox, ou variole du singe, chez des personnes d’un même foyer dont un revenait du Nigeria. Puis, 4 nouveaux cas ont été rapportés, chez des hommes homosexuels ou bisexuels. Mais pour ces derniers cas, aucune source d'infection n'a encore été confirmée. "D'après les informations actuellement disponibles, l'infection semble avoir été contractée localement au Royaume-Uni", a précisé l’OMS le 18 mai.  

Cette zoonose rare est due à un virus de la famille des orthopoxvirus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs, et est encore présente sporadiquement dans des régions d'Afrique centrale et occidentale, près des forêts tropicales humides. Le virus est classiquement transmis entre humains par contact et par exposition à des gouttelettes lors de la respiration. Après une période d’incubation de généralement 6 à 13 jours (mais pouvant aller jusqu’à 21 jours), la présentation clinique associe fièvre, myalgies, lymphadénopathies et lésions cutanées vésiculeuses des mains et du visage, pouvant être irritantes ou douloureuses. La maladie est souvent spontanément résolutive en 14 à 21 jours. Selon l’OMS, "le taux de létalité dans les épidémies de variole du singe est de 1 à 10%, mais avec des soins appropriés, la plupart des patients se rétablissent". 

Le 18 mai encore, l'Espagne et le Portugal ont annoncé à leur tour avoir recensé plus d'une quarantaine de cas suspects. Ainsi, Madrid a confirmé 23 cas possibles d'infection au monkeypox dans la région. Elle précise dans son communiqué que si, en général, la transmission de cette maladie se fait par voie respiratoire, "en raison des caractéristiques des 23 cas suspects d'infection, cela indique qu'elle s'est faite par contact avec les muqueuses lors de rapports sexuels". L’évolution de ces cas a été favorable.  

Au Portugal, il y aurait une vingtaine de cas dans la région de Lisbonne, survenant surtout chez des jeunes hommes. 

Et au Canada, au moins treize cas sont en cours d'investigation. 

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