Mieux prendre en charge le surpoids chez l’enfant : un guide de la HAS
Le repérage de surpoids et de l’obésité doit être précoce. L’accompagnement sera personnalisé en fonction de tous les aspects qui interviennent : physique, psychologique, social… La prise en charge d’un enfant en surpoids ou souffrant d’obésité est complexe. Pour accompagner les professionnels de santé, et optimiser le parcours de soins, la Haute Autorité de santé (HAS) publie un guide qui précise la prise en charge globale et pluriprofessionelle. L’objectif pour l’enfant est de limiter les complications (en particulier respiratoires, musculosquelettiques, HTA,...) mais aussi d’améliorer son état psychique et sa vie quotidienne (image de soi, épanouissement, relations sociales, résultats scolaires…). Le dépistage précoce est tout d’abord fondamental, basé sur l’IMC et l’analyse des courbes de croissance. Mais, précise la HAS, « la mesure de l’IMC et l’analyse de sa dynamique au cours du temps ne suffisent pas à elles seules à caractériser la situation de surpoids et d’obésité de chaque enfant. La prise de poids peut être symptomatique d’une souffrance prenant la forme d’un 'appel au secours' qu’il est essentiel d’entendre ». Ce guide donne des outils pour explorer plus finement et de façon plus personnalisée toutes les dimensions de cette pathologie. Il s’agira notamment d’explorer les éventuelles difficultés psychologiques, sociales, scolaires, associées en tant que causes ou conséquences à l’obésité. Une consultation longue est menée si nécessaire, en deux temps : avec les parents, puis avec l’enfant seul. Le médecin traitant décidera ensuite de la nécessité d’orienter l’enfant vers un autre professionnel, voire une structure spécialisée. La HAS souligne que « la coordination des soins et de l’accompagnement constitue un facteur clé de réussite, notamment pour veiller à la cohérence des messages, éviter la juxtaposition des actes, les ruptures dans la prise en charge qui sera longue et donner du sens au parcours ». La prise en charge sera graduée, prévue sur le long terme, et différente en fonction de l’existence de complications. En leur absence, la perte du poids n’est pas un objectif prioritaire. L’âge est un facteur majeur. En effet, si la probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie de 20 à 50 % avant la puberté, elle atteint 50 à 70 % après la puberté. La transition vers les soins adultes sera donc à anticiper. Ce guide a été prévu dans le cadre de la stratégie de transformation du système de santé « Ma santé 2022 » et en lien avec la feuille de route interministérielle sur l’obésité (2019-2022).
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