Il s’agissait d’une étude rétrospective de cohorte. L’incidence des troubles endocriniens, cardiovasculaires, gastro-intestinaux et psychiatriques ainsi que des cancers a été comparée chez tous les patients ayant un diagnostic d’insulinome en Finlande entre 1980 et 2010 et chez 316 témoins appariés. La longueur de suivi médiane était de 10.7 années pour les patients et de 12.2 années pour les témoins. L’incidence à long terme de la fibrillation auriculaire était supérieure chez les patients ayant un insulinome en comparaison des témoins, donnant un rapport des taux de 2.07 (IC 95 % = 1.02 – 4.22). Il en était de même pour les obstructions intestinales (rapport de taux = 18.65 ; 2.09 – 166.86) et peut-être du cancer du sein (4.46 ; 1.29 – 15.39) et du cancer du rein (p < 0.05 pour toutes les comparaisons). Les troubles endocriniens et les pathologies pancréatiques étaient plus fréquents chez les patients au cours de la première année après le diagnostic d’insulinome mais ne l’étaient plus par la suite. La survie des patients ayant un insulinome non métastatique (n = 70) était similaire à celle des témoins, mais chez les patients ayant des métastases à distance (n = 9), la survie était significativement altérée (médiane = 3.4 années). En conclusion, le pronostic à long terme des patients ayant un insulinome non métastatique est similaire à celui de la population générale. Il existe cependant une augmentation de l’incidence de la fibrillation auriculaire, d’obstruction intestinale et possiblement des cancers mammaires et rénaux. Les insulinomes métastatiques, quant à eux, ont une espérance de vie diminuée.
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