Une méta-analyse publiée dans le J Clin Endocrinol Metab a examiné le niveau de risque de ces effets secondaires en fonction de pathologies sous-jacentes. La méta-analyse a été faite à partir des essais randomisés contrôlés. L’analyse a inclus 10 études portant sur un total de 71 553 participants. Les inhibiteurs de SGLT2 augmentent le risque d’infection génitale (rapport de risque = 3.56 ; IC 95 % = 2.84 – 4.46), d’infection urinaire (RR = 1.06 ; 1 – 1.12), des acidocétoses diabétiques (RR = 2.23 ; 1.36 – 3.63) et des hypovolémies (RR = 1.14 ; 1.06 – 1.23). Toutefois, l’utilisation des SGLT2 est associée à une réduction du risque des effets secondaires quels qu’ils soient, en général (RR = 0.92 ; 0.90 – 0.94) et en particulier d’insuffisance rénale aiguë (RR = 0.84 ; 0.77 – 0.91) et d’hyperkaliémie (RR = 0.84 ; 0.72 – 0.99). Dans les différents sous-groupes, le risque d’amputation était supérieur chez les patients ayant une maladie artérielle athéroscléreuse en comparaison de ceux qui n’en avaient pas (RR = 1.44 vs 0.96 ; p = 0.066). En conclusion, l’utilisation des inhibiteurs de SGLT2 est généralement bien tolérée. Elle peut être associée à une augmentation du risque d’infection génitale mais elle protège contre l’insuffisance rénale aiguë. Le risque d’amputation est supérieur chez les patients ayant une pathologie artérielle athéroscléreuse. Il est donc nécessaire, pour bien utiliser les inhibiteurs de SGLT2, d’identifier les populations à haut risque et de les surveiller, particulièrement lorsqu’ils sont sous ce traitement.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus