Covid-19 : une nouvelle recommandation sur la prise en charge de premier recours
Pour le CNGE, ce texte fait foi, replaçant le patient et les acteurs de première ligne au cœur de la prise en charge, et s’appuyant sur les seules données scientifiquement prouvées. Le CNGE considère, en effet, que l’importance des acteurs de première ligne n’a pas été suffisamment soulignée. « L’épidémie Covid-19 a révélé des lacunes de la politique sanitaire et notamment l’oubli de l’importance de la première ligne, au détriment de la qualité de la réponse médicale et de la pertinence de l’organisation du système de santé », affirme le collège dans un communiqué. Le texte confirme que la prise en charge de la majorité des patients relève du secteur ambulatoire. L’évaluation initiale et le suivi sont à effectuer dans la mesure du possible de manière présentielle, du fait que l’examen clinique et la mesure de la saturation sont « déterminants » pour la décision médicale ». Sont en particulier abordés dans le texte les éléments nécessaires pour la prise en charge adaptée des patients symptomatiques et asymptomatiques, l’utilisation de la PCR, de la sérologie et l’isolement. Ainsi, chez un patient symptomatique, une RT-PCR est recommandée entre J1 et J7 après le début des symptômes. Si ce premier test virologique est négatif, et en cas de forte suspicion, le test sera renouvelé entre J2 et J7 ; à défaut, un test sérologique sera pratiqué à partir de J14. Si le patient est vu en consultation à partir de J8, un test sérologique sera réalisé à partir de J14 uniquement. Chez un patient asymptomatique, entre J1 et J10 à partir de la date d’exposition, une prescription de RT-PCR sera réalisée à faire à partir de J3 et dès que possible avant J10. Si le patient consulte après J10 à partir de la date d’exposition, seul un test sérologique sera réalisé à partir de J20.
Le CNGE demande à tous les médecins généralistes de s’appuyer sur cette recommandation « pour le bien des patients et de la collectivité ». Il met l’accent sur les éléments et traitements scientifiquement prouvés : « la prise en charge des patients a été particulièrement complexifiée dans cette période par le sensationnalisme médical et médiatique, par la promotion de traitements insuffisamment évalués ou de rapport bénéfices/risques défavorables. La qualité des soins ne supporte pas l’esbroufe, le désir exacerbé de notoriété ni l’auto-promotion. Il est plus que temps de privilégier une démarche éthique, en accord avec les données de la science et respectueuse des patients » conclut le communiqué du CNGE.
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