Le syndrome des ovaires polykystiques a un fort impact sur la qualité de vie

09/06/2020 Par Pr Philippe Chanson
Gynécologie-Obstétrique
On sait que dans les études transversales, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est associé à une diminution de la qualité de vie. On ne dispose néanmoins pas de données longitudinales au cours de la vie, jusqu’à la ménopause. Et l’impact sur la qualité de vie de tel ou tel symptôme de SOPK n’est pas clair non plus.

Une équipe finlandaise a donc étudié, chez des femmes ayant des symptômes de SOPK et cela aux âges de 31 ans et de 46 ans, la qualité de vie en relation avec la santé par une méthode générique en utilisant des questionnaires 15D, des questionnaires de satisfaction de vie et portant sur la perception, par les patientes, de leur état de santé, L’étude a porté, selon les paramètres disponibles, sur 200 à 300 femmes avec SOPK, qui ont été comparées à près de 1400 femmes n’ayant aucun symptôme de SOPK (témoins). À l’âge de 31 ans et à l’âge de 46 ans, la qualité de vie en relation avec la santé était inférieure chez les femmes ayant un SOPK ou ayant un hirsutisme isolé en comparaison des témoins. Le SOPK était un facteur de risque indépendant d’une diminution de la qualité de vie en relation avec la santé et la diminution de la qualité de vie en relation avec la santé chez les femmes ayant un SOPK était similaire à celle des femmes ayant d’autres maladies chroniques tels que l’asthme, les migraines, la polyarthrite rhumatoïde ou la dépression. Le risque d’une qualité de vie abaissée chez les femmes ayant un SOPK reste significatif après ajustement pour l’indice de masse corporelle, l’hyperandrogénie et le statut socio-économique. La détresse psychologique était le facteur contributif le plus fort pour la qualité de vie en relation avec la santé, le SOPK était aussi associé à un risque de faible satisfaction de vie et à un risque 4 fois supérieur de rapporter un mauvais état de santé. En conclusion, les femmes ayant un SOPK ont une qualité de vie en relation avec la santé diminuée, une diminution de la satisfaction de vie et un statut de santé considéré comme moins bon par elles-mêmes et cela jusque tard dans leurs années d’activité génitale. Il faut donc travailler sur ces points et cela durant toute la vie, jusqu’à la ménopause, chez les femmes ayant un SOPK.

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Michel Lemariey-Barraud

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