Une prévalence de 11% de la neuropathie diabétique dans le diabète de type 1

30/04/2020 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme

Afin d’évaluer à l’heure actuelle la fréquence de la neuropathie diabétique périphérique chez les diabétiques de type 1, les données de l’étude T1D Exchange Clinic Registry menée à travers les Etats Unis, ont été analysées. La neuropathie périphérique diabétique était évaluée par le questionnaire du Michigan d’Evaluation de la Neuropathie chez les adultes ayant plus de 5 ans de diabète de type 1 ; un score ≥ 4 définissait une neuropathie diabétique périphérique. Sur les 5 936 participants, d’âge moyen 39 ± 18 ans dont l’ancienneté médiane du diabète de type 1 était de 18 ans et dont 55 % étaient des femmes, 88 % étaient des Blancs non hispaniques avec une hémoglobine glyquée moyenne à 8.1 ± 1.6 %, la prévalence de la neuropathie diabétique périphérique était de 11 %. En comparaison de ceux qui n’avaient pas de neuropathie diabétique, les patients diabétiques de type 1 ayant une neuropathie diabétique étaient plus âgés, avaient une hémoglobine glyquée supérieure, une ancienneté plus longue du diabète, avaient moins souvent été au lycée et avaient moins souvent une assurance privée (p < 0.001). Les participants ayant une neuropathie diabétique périphérique avaient aussi plus souvent une maladie cardiovasculaire (p < 0.001), plus souvent des facteurs de risque cardiovasculaire à type de tabagisme, d’hypertriglycéridémie, d’IMC supérieur, de rétinopathie, de baisse du taux de filtration glomérulaire et de neuro-arthropathie de Charcot. Il n’y avait pas de différence en termes d’utilisation de la pompe à insuline ou de la surveillance continue du glucose, même si les patients ayant une neuropathie périphérique avaient eu plus souvent des hypoglycémies sévères (p = 0.04) et/ou une acidocétose diabétique (p < 0.001) dans les trois mois précédents. En conclusion, la prévalence de la neuropathie diabétique dans cette cohorte nationale de diabétiques de type 1 est inférieure à celle qui a été rapportée autrefois mais reflète les pratiques actuelles. Ces données soulignent les facteurs de risque non glycémiques comme les facteurs de risque cardiovasculaire, les hypoglycémies sévères, l’acidocétose diabétique et le faible niveau socio-économique qui pourraient jouer un rôle dans le développement de la neuropathie diabétique périphérique.    

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

12 débatteurs en ligne12 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6