L’étude était une étude de cohorte prospective de population nationale et les données analysées ont été les données de l’étude de cohorte China Cardiometabolic Disease and Cancer qui a recruté des adultes âgés de plus de 40 ans en 2011-2012 et leur a demandé de revenir à une visite de suivi en 2014-2016. Tous les patients qui n’avaient pas de diabète au début de l’étude et dont les données étaient complètes aussi bien initialement qu’à la visite de suivi ont été assignés à toute une série de questionnaires, de mesures cliniques, d’HGPO et d’examens de laboratoire. Dans cette étude, ce sont la contribution de l’insulinorésistance (analysée par l’indice HOMA d’insulinorésistance, HOMA-IR) et de la dysfonction cellulaire β (indice HOMA, HOMA-B) au risque de diabète qui ont été analysées ainsi que l’impact de l’obésité sur ces associations. 94 952 participants (31 512 hommes et 63 435 femmes) ont été inclus. Un indice HOMA d’insulinorésistance élevé était associé à un risque supérieur de diabète (quand était comparé le 4ème quartile et le 1er quartile, le hazard ratio était de 6.7 ; IC 95 % = 6.08 – 7.39) en comparaison d’un indice HOMA-B d’insulinosécrétion bas (la comparaison du quartile 1 et du quartile 4 donnait un HR à 4.08 ; 3.72 – 4.48). Environ 24.4 % (23.6 – 25.2) des diabètes survenus au cours du suivi pouvaient être attribués à une insulinorésistance et 12.4 % (11.2 – 13.7) pouvaient être attribués à une dysfonction cellulaire β. Le hazard ratio pour le diabète était de 1.83 (1.72 – 1.95) par unité d’augmentation du Z score de l’HOMA d’insulinorésistance et de 2.03 (1.86 – 2.21) par unité de diminution du Z score de l’indice d’insulinosécrétion HOMA-B chez les participants ayant un poids normal. Les hazards ratios correspondant pour le diabète étaient de 2.02 (1.93 – 2.11) par augmentation d’une unité du Z score de l’HOMA-IR chez les obèses et de 1.88 (1.79 – 1.98) par diminution d’une unité du Z score de l’HOMA-B chez les obèses. Ces associations et ces interactions étaient similaires chez les participants ayant une tolérance au glucose normale et chez ceux ayant un pré-diabète. En conclusion, l’insulinorésistance semble être associée de manière plus forte à la survenue d’un diabète que ne l’est la dysfonction cellulaire β chez les adultes chinois et cette association est plus importante chez les adultes obèses. Il faut néanmoins tenir compte du fait que ces mesures de l’insulinorésistance et de la dysfonction β cellulaire sont obtenues avec des index HOMA qui doivent être interprétés avec précaution.
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