Pour le vérifier, une équipe internationale d’épidémiologistes, le NCD Risk Factor Collaboration (NCDRisC), a analysé plus de 2000 études de population où la taille et le poids ont été mesurés chez plus de 112 millions d’adultes et cela afin de rapporter les tendances nationales, régionales et globales de l’IMC moyen en fonction du lieu de résidence (rural ou urbain) entre 1985 et 2017. Les auteurs montrent que contrairement à ce que l’on pensait, plus de 55 % de l’augmentation globale de l’IMC moyen entre 1985 et 2017 et plus de 80 % dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire est due à une augmentation de l’IMC dans des zones rurales. Cette importante contribution des zones rurales vient du fait que, à l’exception des femmes en Afrique sub-saharienne, l’IMC augmente à la même vitesse ou même plus rapidement dans les zones rurales que dans les villes et cela dans les régions à faible PIB ou à PIB moyen. Ces tendances ont entraîné un comblement, et même dans certains pays, une inversion de la différence d’IMC entre les zones urbaines et rurales dans les pays à faibles revenus ou à revenus moyens, particulièrement chez les femmes. Dans les pays industrialisés ou à hauts revenus, on note un IMC rural qui reste supérieur, particulièrement chez les femmes. Il est donc nécessaire, de manière urgente, de développer une approche intégrée vis-à-vis de la nutrition en milieu rural permettant un accès à des aliments sains Tout cela pour tenter de corriger le désavantage nutritionnel rural des pays pauvres et le désavantage plus général de malnutrition amenant à consommer un excès de calories de mauvaise qualité.
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