Quelle est, en termes de naissances vivantes, la différence entre le transfert électif d’un blastocyste frais et celle d’un blastocyste congelé ? Cette étude chinoise, multicentrique, randomisée, contrôlée, a été réalisée dans 21 centres de fertilité académique en Chine. 1 650 femmes ayant des cycles réguliers et qui avaient, pour la première fois, un cycle de fécondation in vitro, ont été enrôlées entre 2016 et 2017. Les femmes (825 femmes dans chaque groupe) ont été assignées, de manière randomisée, à avoir soit un transfert de blastocyste frais, soit un transfert de blastocyste congelé après FIV. Le transfert de blastocyste congelé a permis d’obtenir des taux supérieurs de grossesses uniques vivantes en comparaison des transferts de blastocyste frais (416, soit 50 %, vs 329, soit 40 %, donnant un risque relatif de 1.26 ; IC 95 % = 1.14 – 1.41, p < 0.0001). Le risque d’hyperstimulation ovarienne modérée ou sévère (0.5 % après transfert d’embryon congelé vs 1.1 % après transfert d’embryon frais) n’était pas différent (p = 0.16) de même que le risque de fausse-couche (23 % vs 25.8 %, p = 0.29) ou d’autres complications obstétricales et la morbidité néonatale était également similaire entre les 2 groupes. Cependant, le transfert de blastocyste congelé était associé à un risque supérieur de pré-éclampsie (16 des 512, soit 3.1 % vs 4 des 401, soit 1 % ; RR = 3.13 ; 1.06 – 9.3, p = 0.029). Le transfert d’embryon congelé unique produit donc un taux de naissances vivantes uniques supérieur en comparaison du transfert de blastocyste frais chez les femmes ayant une ovulation et un bon pronostic. Il y a néanmoins un risque de pré-éclampsie après transfert de blastocyste congelé, ce qui justifiera des études complémentaires.
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