Afin de déterminer si l’alimentation à l’âge moyen est associée à un risque ultérieur de démence, des chercheurs de Montpellier ont analysé les données d’une étude de cohorte de population établie en 1985-88 et dont la consommation alimentaire a été évaluée en 1991-93, 1997-99 et 2002-2004 avec un suivi à la recherche d’une démence jusqu’en mars 2017. Un total de 8 225 participants sans démence en 1991-1993 (âge moyen de 50.2 ± 6.1 ans) dont 69.1 % étaient des hommes ont été suivis. 344 cas de démence sont survenus au cours d’un suivi médian de 24.8 années. Aucune différence significative dans le taux d’incidence de démence n’a été observée en fonction du type d’alimentation évalué par l’Alternate Healthy Eating Index (AHEI), un score de qualité de l’alimentation avec 11 items, les scores les plus élevés indiquant un régime sain. Aucune différence significative dans le taux d’incidence de la démence n’a été observée dans les tertiles des scores AHEI rapportés en 1991-93, 1997-99 et 2002-2004. En comparaison avec un taux d’incidence de démence de 1.76 (IC 95 % = 1.47-2.12) pour 1000 personnes/année dans le tertile le moins bon de l’AHEI en 1991-93, la différence de taux d’incidence absolue pour le tertile intermédiaire était de 0.03 (-0.43 à 0.49 pour 1000 personnes/année) et pour le tertile le meilleur de 0.04 (-042 à + 0.51 pour 1000 personnes/année). Il en était de même pour les tertiles d’AHEI lors des enquêtes de 1997-1999 et de 2002-2004. En conclusion, dans cette étude prospective de cohorte à long terme, la qualité de l’alimentation à l’âge moyen ne semble pas associée de manière significative avec un risque ultérieur de démence.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus