Industries pharmaceutiques : rentabilité historiquement basse des activités de R & D
Une étude du cabinet Deloitte évalue chaque année, depuis 9 ans, la rentabilité des investissements de R & D des principaux groupes pharmaceutiques. Les résultats de 2018, qui viennent d’être rendus public, indiquent que ce taux, évalué pour les 12 plus grands groupes mondiaux, a atteint en neuf ans son niveau le plus bas, passant de 10,1% à 1,9 %.
Cette tendance est également retrouvée chez les 4 groupes biopharmaceutiques (plus petits et plus spécialisés) analysés, même si leur retour sur investissement reste satisfaisant (9,3% en 2018, contre 17,4% en 2013). Cette évolution est liée à "l’augmentation continue des coûts de développement des nouveaux médicaments, conjuguée à la poursuite de la baisse des prévisions de ventes relatives aux portefeuilles de produits en phase 3" explique Deloitte. Ainsi, le coût moyen de développement d’un nouveau médicament s’élève désormais à 2,2 milliards de dollars, soit deux fois plus qu’en 2010 ; alors que les prévisions de pic de chiffre d’affaires des candidats médicaments ont été divisées par 2 sur la même période. Pour relever ce nouveau défi, les sociétés pharmaceutiques mettent en place de nouvelles approches faisant notamment appel aux solutions digitales spécifiques et à l’intelligence artificielle pour optimiser l’exploitation des données disponibles. "Le succès de cette transformation dépendra largement du recrutement par les industriels de la pharmacie de nouveaux profils de compétences capables de travailler en environnement ouvert et de tirer pleinement profit du potentiel des outils digitaux" note le cabinet Deloitte.
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Axel Miralles
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