L’étude HARMONY s’est donnée pour objectif d’étudier la sécurité et l’efficacité de l’albiglutide dans la prévention du décès cardiovasculaire, de l’infarctus du myocarde ou des accidents vasculaires cérébraux. L’étude, en double insu, randomisée versus placebo, a eu lieu sur 610 sites dans 28 pays. Des patients âgés de plus de 40 ans, diabétiques de type 2 et ayant une pathologie cardiovasculaire ont été assignés à recevoir soit une injection sous cutanée d’albiglutide (30 à 50 mg selon la réponse glycémique et la tolérance) ou à recevoir un placebo et cela une fois par semaine en plus de leur prise en charge habituelle. Un total de 9 463 participants ont été inclus : 4 371 ont reçu l’albiglutide et 4 732 ont reçu le placebo. L’analyse, en intention de traiter, a été faite après une durée médiane de suivi de 1.6 année. Le critère d’évaluation principal, un critère composite (1ère survenue d’un décès cardiovasculaire, d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral) est survenu chez 338 (7 %) des patients assignés à l’albiglutide, donnant un taux d’incidence de 4.6 événements pour 100 personnes/année. Il est survenu chez 428 (9 %) des 4 732 patients du groupe placebo donnant un taux d’incidence de 5.9 événements pour 100 personnes/année. Le hazard ratio est de 0.78 (IC 95 % = 0.68-0.90), ce qui indique que l’albiglutide est supérieur au placebo (p < 0.0001 pour la non infériorité, p = 0.0006 pour la supériorité). L’incidence de pancréatite aiguë (10 patients dans le groupe albiglutide et 7 dans le groupe placebo), de cancer du pancréas (6 patients dans le groupe albiglutide et 5 dans le groupe placebo), de cancer médullaire de la thyroïde (aucun patient dans les 2 groupes) et d’autres effets secondaires graves n’étaient pas différents entre les 2 groupes. Il y a eu 3 décès (< 1 %) dans le groupe placebo, considérés comme en rapport avec le traitement par les investigateurs qui ne savaient pas ce que les patients prenaient, et 2 décès dans le groupe albiglutide. En conclusion, chez les patients diabétiques de type 2 ayant une pathologie cardiovasculaire, l’albiglutide est supérieur au placebo en termes de survenue d’événements cardiovasculaires majeurs. Les agonistes du récepteur du GLP1 doivent donc être considérés, en tout cas ceux pour lesquels les essais cliniques l’ont démontré, comme faisant partie de la stratégie thérapeutique permettant de réduire les risques cardiovasculaires chez les patients diabétiques de type 2.
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