L’étude Gérodiab confirme que l’insuffisance cardiaque est un facteur majeur de mortalité chez les diabétiques de type 2 âgés.
Gérodiab est une vaste étude observationnelle prospective multicentrique qui suit 987 patients diabétiques de type 2 âgés d’au moins 70 ans (âge médian de 77 ans à l’inclusion) dans 56 centres français. Les résultats observés, après 5 ans de suivi, ont mis en évidence une élévation importante du nombre de complications cardiovasculaires sur cette période de temps relativement courte. En 5 ans, leur prévalence s’est, en effet, globalement accrue de 47 % à 67 %, les maladies coronariennes étant les plus répandues (accroissement de 30% à 41 %) devant les maladies vasculaires des membres inférieurs (accroissement de 25% à 35 %), les accidents vasculaires cérébraux (accroissement de 15% à 26 %) et, enfin, l’insuffisance cardiaque (accroissement de 9% à 20 %). Même si elle n’était pas le plus habituel des événements cardiovasculaires, l’insuffisance cardiaque doit être prise en compte chez ces patients, car sa prévalence doublait en 5 ans et elle représentait, avec le taux d’HbA1c dans les modèles multivariés, le paramètre explicatif le plus puissant de mortalité (hazard ratio de 1,96, p < 0,0001, contre 1,76 pour le taux d’HbA1c,) devant l’insuffisance coronarienne, a souligné le Pr Jean Doucet (CHU de Rouen). L’insuffisance cardiaque dont les causes sont multiples chez ces patients (hypertension artérielle, cardiopathie ischémique, cardiopathie métabolique) était globalement responsable de 16,9 % des décès. « Et, les patients insuffisants cardiaques présentaient un taux de survie se situant autour de 60 % contre 80 % pour les patients non insuffisants cardiaques » a signalé le Pr Doucet. « Alors que les autres facteurs de risque, hypertension artérielle, dyslipidémie, glycémie sont relativement bien contrôlés, ce qui explique probablement le poids relativement moins fort des autres complications cardiovasculaires sur la mortalité, l’insuffisance cardiaque demeure un facteur important contre lequel il faut continuer d’agir », a insisté ce spécialiste. Le Pr Doucet a aussi souligné « le poids important chez ces diabétiques de type 2 âgés des plaies du pied, associées aux artériopathies des membres inférieurs, le taux de survie étant d’environ 80 % à 5 ans chez les patients sans plaie du pied à l’inclusion contre 40 % pour ceux en ayant ».
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus