Rares sont les pathologies pour lesquelles les progrès médicaux ont permis une évolution aussi favorable que dans l’hépatite C. En effet, la disposition de traitements courts administrés par voie orale et leur administration progressivement généralisée - jusqu’au traitement universel de tous les patients atteints d’hépatite C en janvier 2017 – a permis de guérir un nombre croissant de malades et d’envisager l’éradication de la maladie à moyen terme.
Ainsi, selon le baromètre de l’éradication de l’hépatite C, un outil mené sous l’égide d’un comité scientifique d’hépatologues, soutenu par le laboratoire Gilead, et qui permet de mesurer le nombre de patients porteurs du virus de l’hépatite C en France, a estimé que sur les 170 000 patients encore porteurs du virus en 2014, 10 292 ont été guéris 2014, 13 708 en 2015, 13 648 en 2016, et 19 900 en 2017. Pour arriver à éradiquer le virus, les spécialistes, réunis actuellement à Paris pour le 11ème congrès Paris Hepatology Conference (PHC), souhaitent faire porter les efforts sur le dépistage des populations à risque, avec, en premier lieu, les usagers de drogues. « Pour atteindre cet objectif, il faut harmoniser la prise en charge en Centre d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues (Caarud), centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa), en prisons, et faciliter l’accès des médecins de ces structures (souvent non spécialistes) à la prescription des antiviraux à action directe (AAD), ce qui n’est pas le cas actuellement, affirme le Dr Denis Ouzan (Saint Laurent du Var, 06). Le traitement des usagers de drogues actifs est l’un des enjeux qui pourrait prévenir la transmission du VHC, qui en dehors de cette population diffuse peu ou pas ». Deux nouveaux traitements pangénotypiques Ce dépistage est d’autant plus important que la prise en charge thérapeutique s’améliore encore. Ainsi, deux nouvelles associations pangénotypiques seront disponibles en 2018 : le sofosbuvir associé au velpatasvir et au voxilaprevir (Vosevi), et le glecaprevir au pibrentasvir (Maviret). Ces deux dernières associations ont la particularité de rester actives dans la situation très rare, d’échec aux AAD de première génération. En 2018, trois stratégies pangénotypiques seront donc disponibles : Epclusa, Maviret et Vosevi. Maviret traitera en 8 semaines les patients sans cirrhose, et en 12 semaines ceux avec cirrhose. Le Vosevi sera réservé aux échecs d’un premier traitement par antiviraux oraux.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus