Peu d’études prospectives ont évalué le rôle de la TEP au 18F-fluorodeoxyglucose (TEP-FDG) dans la caractérisation des masses surrénaliennes. Dans le cadre d’une étude prospective menée en France dans plusieurs centres, 87 patients ayant une masse surrénalienne ont été évalués par TEP-FDG.
Dans 56 cas, la masse faisait plus de 40 mm de diamètre. La nature des lésions était indéterminée sur les caractéristiques habituelles au scanner (densité et wash-out) ; 14 de ces patients avaient un hypercorticisme. C’est l’histologie qui a permis le diagnostic final de malignité ou bénignité dans 64 cas. En absence de preuve histologique chez 23 patients, la nature de la lésion a été caractérisée sur un suivi en imagerie à 12 mois. Quinze masses surrénaliennes ont été classées comme malignes (dont 11 corticosurrénalomes) et 72 ont été classées comme bénignes. En comparaison avec les lésions bénignes, les lésions malignes étaient supérieures en taille (p = 0.003), avaient une densité spontanée supérieure (p = 0.002), avaient des valeurs de wash-out relatif inférieures (p = 0.07) et avaient des caractéristiques de fixation de la 18F-FDG supérieures (p < 10-3). Le seuil optimal du rapport de malignité (SUVmax tumoral/SUVmax hépatique) était de 1.5, donnant une sensibilité de 86.7 %, une spécificité de 86.1 %, une valeur prédictive positive de 56.5 %, une valeur prédictive négative de 96.9 % et un index de précision de 86.2 %. Ces résultats montrent donc que la PET-FDG permet de compléter les données apportées par le scanner, en particulier l’étude de wash-out dans l’évaluation des masses surrénaliennes. Cet examen doit donc être recommandé dans l’évaluation des masses surrénaliennes volumineuses et/ou de nature indéterminée.
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