De nombreuses études ont montré l’importance du contrôle de la glycémie, de l’utilisation des statines, du traitement de l’hypertension artérielle et des interventions multifactorielles pour réduire le risque de complications cardiovasculaires chez les patients diabétiques. Grâce aux résultats de ces études et à leur diffusion dans la pratique clinique, grâce aux interventions portant sur le mode de vie, en particulier l’arrêt du tabac, il semble probable qu’on a réduit les complications et amélioré la survie des patients diabétiques au cours des 20 dernières années.
Cependant, nous ne disposons pas encore de données permettant de l’affirmer en termes épidémiologiques. C’est ce qui a conduit une équipe suédoise de Göteborg à analyser les patients diabétiques inclus dans les registres nationaux suédois du diabète entre 1998 et 2012 et qui ont été suivis jusqu’en 2014. Les tendances concernant les décès et les évènements cardiovasculaires ont été estimées et comparées à celles de la population générale. Chez les diabétiques de type 1, le taux d’incidence de décès quelle qu’en soit la cause a diminué de 31.4 pour 10.000 personnes/année (IC 95% = -56.1 à -6.7), le taux d’incidence de décès d’origine cardiovasculaire a diminué de 26 pour 10.000 personnes/année (-42.6 à -9.4), celui de décès coronariens a diminué de 21.7 pour 10.000 personnes/année (-37 à -6.4) et celui d’hospitalisation pour pathologies cardiovasculaires a aussi diminué de 45.7 pour 10.000 personnes/année (-71.4 à -20.1). Les réductions en termes absolus pour 10.000 personnes/année chez les patients diabétiques de type 2 ont été les suivantes : les décès quelle qu’en soit la cause ont diminué de 69.6 (-95.9 à -43.2) ; les décès d’origine cardiovasculaire ont diminué de 110 (-128.9 à 9.1) ; les décès d’origine coronarienne ont diminué de 91.9 (-108.9 à -75) et les hospitalisations pour pathologie cardiaque ont diminué de 203.6 (-230.9 à 176.3). Les patients diabétiques de type 1 ont eu une réduction des complications cardiovasculaires de 40 % supérieure à celle des témoins et les patients diabétiques de type 2 d’environ 20 % en plus par rapport aux témoins. Les réductions des complications fatales étaient similaires chez les patients diabétiques de type 1 et chez les témoins, alors que les patients diabétiques de type 2 avaient des réductions moins importantes des complications fatales en comparaison des témoins. En conclusion, en Suède entre 1998 et 2014, la mortalité et l’incidence des complications cardiovasculaires a diminué de manière importante chez les diabétiques, même si les complications mortelles ont moins diminué chez les diabétiques de type 2 que dans le reste de la population générale.
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