Le paiement à l’acte des internes en 4e année de médecine générale est "inadapté", fustigent les centres de santé
Ce lundi 26 février, la FNDCDS, la FNCS, l'USMcS la FABCDS et l’IJFR* dénoncent dans un communiqué commun la rémunération des futurs internes en 4e année de médecine générale. "La mission proposant les modalités de mise en œuvre de la 4e année envisage que les étudiants soient rémunérés à l’acte avec reversement des honoraires acquis à leur maître de stage", indique le communiqué. Ce type de rémunération est "inadapté" déplore les représentants des centres de santé, qui rappelle que "la très grande majorité des jeunes médecins se déclarent intéressés par un exercice diversifié (ville-hôpital, soins-prévention…)".
"L’exercice de la médecine générale ne doit plus être pensé comme un enchaînement d’actes mais comme un engagement de santé publique des médecins auprès de la population", écrivent-ils. Car ce paiement à l’acte crée "une rupture d’équité de traitement entre internes de médecine générale, selon leurs lieux de stage" et "une rupture d’équité de traitement avec les internes des autres spécialités". Elle est aussi "peu favorable à l’encadrement et à la formation au travail pluriprofessionnel en équipe, à la prise en charge des polypathologies, des patients à domiciles ou en institutions", pointent-ils.
Les cinq représentants des centres de santé proposent donc une revalorisation de la "rémunération salariée des internes [...] reflétant mieux la réalité de leur formation et leur contribution au système de santé". Ils réclament également "l’indemnisation des maîtres de stage des internes de 4e année, [en excluant] toute référence à l’activité, afin de ne prendre en compte que les objectifs pédagogiques et les moyens mobilisés". Le communiqué mentionne également que "les patients reçus par les internes soient intégralement pris en charge par l'Assurance maladie, sans avance de frais, afin de favoriser la réduction des inégalités d'accès aux soins".
Ils recommandent également "de ne pas réduire de moitié" les stages de santé de l’enfants des futurs médecins généralistes, qui font partie "des enjeux de santé publique". Les représentants des centres de santé appellent enfin le Gouvernement à mettre en place "un groupe de travail, qui associe toutes les parties prenantes afin de garantir une formation de qualité aux internes en médecine générale".
*La Fédération nationale de formation des centres de santé (FNFCDS), la Fédération nationale des centres de santé (FNCS), l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMcS) la Fabrique des centres de santé (FABCDS) et l’Institut Jean-François Rey (IJFR).
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