Mais où sont donc passées les conclusions des missions qui ont travaillé sur l’allongement de l'internat de médecine générale, dont la mise en application est prévue pour septembre prochain ? Remises au ministre début février selon les informations d’Egora, elles avaient vocation à donner des pistes à François Braun afin que son ministère puisse proposer - rapidement - une nouvelle maquette aux futurs internes.
Mais depuis… aucune nouvelle. Alors que l’échéance des ECN et du choix des spécialités approche à grands pas, l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), l’Intersyndicale nationale des internes (Isni) et l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) demandent, dans un communiqué publié ce jeudi 13 avril, le report officiel de l’allongement de l’internat.
"Convaincues de l’absence d’intérêt intrinsèque à l’ajout d’une 4e année au DES de médecine générale, l’ANEMF, l’ISNI et l’ISNAR-IMG se battent contre ce projet voté dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2023", font-ils valoir, rappelant que tous les carabins s’étaient massivement mobilisés en octobre et novembre derniers pour le retrait de la mesure. "Après des mobilisations d’ampleur aux mois d’octobre et novembre, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, refusait de retirer cette mesure de la loi mais promettait que les conditions de cette 4e année seraient explicitées rapidement", rappellent-ils encore.
Malheureusement, soulignent les syndicats, à quatre mois de l’adoption de la loi, "les problèmes soulevés n’ont toujours pas de réponses. A quelques semaines des résultats déterminant leur choix de spécialité, les étudiants sont tenus dans l’ignorance". Pour eux, le ministère "se joue des étudiants et fait fi de la nécessité pour les futurs internes de se projeter en piétinant leurs engagements". "Alors que les problèmes s’accumulent [...] dans notre formation sans y apporter de solutions, leministère s’entête. Preuve s’il en fallait une que cette réforme n’est qu’un moyen pour exploiter les internes une année de plus en prétextant l’amélioration de l’accès aux soins, sans en garantir la sécurité pour les étudiants ou les patients."
C’est pourquoi, l’Anemf, l’Isni et l’Isnar-IMG demandent le retrait de la quatrième année de médecine générale. "Au minimum nous exigeons qu’il soit reconnu que le calendrier a été précipité en reportant l’application de la 4e année du DES de médecine générale", affirment-ils.
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