
Accès aux soins : le ministre lance des "concertations" pour trouver des "solutions" d'ici fin avril
A la tribune de l'Assemblée nationale, mercredi, Yannick Neuder a annoncé avoir ouvert, la veille, des concertations avec "toutes les parties prenantes" sur les difficultés d'accès aux soins afin de proposer des "solutions" d'ici la fin du mois d'avril. Un objectif qui risque d'être compromis par le vote de la régulation de l'installation des médecins par les députés.

Face au problème des déserts médicaux, "je souhaite que nous puissions coconstruire cette solution avec tout le monde", a affirmé mercredi soir le ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux soins, alors que s'ouvraient à l'Assemblée nationale les discussions sur la proposition de loi Garot.
"A la demande du Premier ministre", Yannick Neuder a indiqué avoir "ouvert" mardi "des concertations qui dureront tout le mois d'avril". Rassemblant les représentants des médecins, des patients, des internes, des doyens, des ARS, des parlementaires "issus de l'ensemble des groupes" ainsi que des élus locaux, ces discussions doivent permettre d'"arriver à des mesures pragmatiques et opérationnelles très rapidement", a exposé le ministre. "Mon objectif est bien évidemment de m'appuyer sur vos travaux et sur toutes les expériences de terrain", a assuré Yannick Neuder.
Forme-t-on trop de médecins ?

Fabien Bray
Oui
Je vais me faire l'avocat du diable. On en a formés trop peu, trop longtemps. On le paye tous : Les patients galèrent à se soigne... Lire plus
Pour ne pas "rompre la confiance" avec les médecins, Yannick Neuder a appelé -en vain- les députés à ne pas rétablir dans la proposition de loi l'article 1er, qui met en place une régulation de l'installation des médecins par le biais d'un régime d'autorisation des ARS. "Si ce soir on réintroduit l'article on ferme les discussions, a-t-il mis en garde. Je veux qu'on se laisse tout le mois d'avril pour discuter avec l'ensemble des personnes, toutes les parties prenantes autour de la table pour pouvoir proposer les solutions que le Premier ministre souhaite voir aboutir d'ici fin avril".
"La représentation nationale, elle fait le débat et elle vote, a rétorqué Guillaume Garot. Nous devons légiférer en fonction de l'intérêt national, nous n'écoutons pas une catégorie plus qu'une autre."
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