"Sous couvert de la tenue d’une Convention citoyenne, les échanges sur la fin de vie se déroulent depuis dans un cénacle réduit très médical, regrette le président de France assos santé, Gérard Raymond, dans un communiqué diffusé jeudi 20 juillet. Pourtant la fin de vie n'est pas que la fin d'un parcours de soins, c'est aussi et surtout la fin d'un parcours de vie." Alors qu'elle remettait hier à la ministre Agnès Firmin le Bodo ses "recommandations" sur les droits des personnes malades et l'accompagnement des fins de vie, la fédération des usagers a poussé un coup de gueule contre le "monologue médical" sur la question de l'aide active à mourir. "Il est dommageable pour les premiers concernés que le débat se perde aujourd’hui dans des considérations techniques médicales et législatives, alors qu'il devrait se concentrer sur les besoins et les attentes des personnes concernées", déplore Gérard Raymond.
Un accompagnement par le médecin jusqu'au bout
Jugeant que les situations de souffrance non soulagées en fin de vie sont loin d'être minoritaires avec le cadre législatif actuel, France assos santé se prononce en faveur d'une aide active à mourir accessible à toutes les personnes malades qui en feraient la demande et en rempliraient les conditions, même celles qui ne sont pas en capacité de s'auto-administrer le produit létal.
L'aide à mourir doit être "considérée comme un acte de soin, organisé, assisté et pris en charge par notre système de santé", bénéficiant d'un accompagnement médical de bout en bout, insiste la fédération. "La présence d'un professionnel du soin aux côtés du patient est nécessaire pour garantir un cadre sécurisant au moment de la réalisation de l'acte, notamment en cas de complications qui peuvent par exemple être liées à des difficultés d'ingestion du produit létal dans le cas du suicide assisté. (…) C'est aussi un garde-fou supplémentaire en ce sens que le médecin pourra s'assurer jusqu'au dernier moment de la volonté du patient."
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