Fin de vie : une "première brique" imminente dans le chantier des soins palliatifs
"Nous partageons les enjeux et la priorité du développement des soins palliatifs", a promis Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, ce mercredi matin, en ouverture du 29e congrès national des soins palliatifs, qui se tiendront à Nantes jusqu’à vendredi. Or, "si le maillage en équipes spécialisées de soins palliatifs s'est significativement développé en quinze ans", il y a "une persistance de l'hétérogénéité de l'offre selon les régions", a-t-elle admis.
Ainsi, la ministre a annoncé qu’une nouvelle version de la circulaire organisant le secteur des soins palliatifs dans les territoires depuis 2008 allait être publiée "sous quelques jours". Celle-ci était devenue inopérante par absence de mise à jour. Cette nouvelle version constitue une "première brique" avant un plan décennal "soins palliatifs, prise en charge de la douleur, accompagnement de la fin de vie".
Très heureuse d'être intervenue à Nantes lors du #CongresSFAP2023 aux côtés de @clairefourcade3.
— Agnes Firmin Le Bodo (@agnesfirmin) June 14, 2023
L'évolution de l'accompagnement de la fin de vie en France ne se fera pas sans le développement des soins palliatifs. Nous partageons l'importance de cet enjeu. pic.twitter.com/GJOUv2BMzx
"L'objectif est d'engager, fermement, le renforcement des équipes spécialisées en soins palliatifs au sein des établissements de santé, de préciser les missions et les articulations entre les acteurs de la filière et, surtout, d'ouvrir davantage leur activité sur les prises en charge à domicile", a expliqué Agnès Firmin Le Bodo, qui travaille depuis plusieurs mois sur la question de la fin de vie.
Alors qu’une partie du corps médical se montre défavorable à une légalisation de l’euthanasie, voire du suicide assisté, demandant un renforcement des soins palliatifs, Agnès Firmin Le Bodo a assuré que la volonté de l’exécutif était d’"assurer le meilleur accompagnement possible sans opposer aide active à mourir et soins palliatifs".
Peu avant, la Dre Claire Fourcade, présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) qui organise le congrès, avait déclaré qu’il ne "serait pas éthique d'envisager une évolution du cadre législatif de la fin de vie si les mesures de santé publique demandées pour les soins palliatifs ne sont pas prises en compte". Face aux positions gouvernementales, "nous ne cachons pas certaines divergences sur le modèle de soin que nous voulons", a-t-elle redit, "mais nous nous retrouvons" sur la nécessité d'intensifier les soins palliatifs.
[avec AFP]
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