"Un message dangereux aux personnes vulnérables" : le ministre des Solidarités réservé sur l’aide active à mourir
"Il faut être très vigilant au signal que nous envoyons aux personnes qui se sentent fragiles ou désespérées, et à leurs familles", a déclaré Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées à nos confrères du Figaro. Le Gouvernement travaille en ce moment sur un projet de loi sur la fin de vie, qui sera dévoilé à la fin de l’été. Ce dernier doit prendre en compte les résultats de la Convention citoyenne, favorable à une légalisation de l’aide active à mourir. Emmanuel Macron a fait savoir qu’il envisageait la mise en place d’un "modèle français", sans avancer explicitement une éventuelle légalisation.
Alors que le ministre de la Santé était déjà réservé sur une telle loi, cette fois-ci, c’est au tour de Jean-Christophe Combe de partager son avis. Il a émis des doutes quant à la "loi sur l’aide active à mourir, telle envisagée par Emmanuel Macron", elle "risque d’envoyer un message dangereux aux personnes vulnérable" et "de nous faire basculer dans un autre rapport à la vulnérabilité".
"L'aide active à mourir n'est pas seulement une question individuelle, médicale ou philosophique", a-t-il rappelé. Pour le ministre, la loi Claeys-Leonetti "n'est pas encore pleinement appliquée", il préfèrerait que les soins palliatifs soient "plus précoces" et "mieux connus".
[Avec AFP]
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