Tous âges et catégories socio-professionnelles confondus, 60 % des patientes ont déjà reporté ou annulé des soins gynécologiques. La gynécologie arrive dans le peloton de tête des soins "oubliés" ou volontairement "laissés de côté". 1 femme sur 3 déclare même ne pas être allée chez un gynécologue depuis plus de 2 ans (22 % depuis plus de 3 ans) et 1 femme sur 10 ne pas y aller… du tout. Parmi les femmes ayant déjà renoncé à un soin gynécologique, on retrouve surtout les 25-34 ans (70 %, soit 10 points de plus que la moyenne nationale) et les femmes avec enfants (70% des femmes ayant au moins un enfant et même 76% chez les femmes ayant 3 enfants et plus). La situation est également alarmante chez les jeunes filles. 31% des 18-24 ans déclarent n’avoir jamais vu un professionnel de santé gynécologique. "Le suivi gynécologique chez les femmes est tout sauf accessoire ! (…) Les autorités sanitaires recommandent un suivi annuel. Ce suivi peut être effectué par un gynécologue, une sage-femme mais bien sûr aussi par votre médecin généraliste qui est le professionnel de santé qui coordonne vos soins et vous oriente aux mieux selon votre parcours de soins gynécologiques", commente le Dr Julie Salomon, directrice médicale de Qare.
Interrogées sur les soins pour lesquels elles renoncent, 76% des femmes expliquent avoir déjà négligé les visites de contrôle annuelles ainsi que les dépistages de cancer, tandis que 20% ont renoncé à des consultations gynéco d’informations sur la contraception/la ménopause et 17% n’ont pas jugé utile de consulter pour dépister une infection (MST, mycose, infection urinaire …). Les motifs de renoncement varient également en fonction des générations et des lieux d’habitation. Si les jeunes femmes affirment avoir renoncé davantage aux consultations portant sur la contraception, à l’inverse, les femmes de plus de 35 ans renoncent majoritairement aux visites de contrôle et aux dépistages (82% des 35-49 ans et 77% des 50-64 ans). Délais d'attente trop longs Pour justifier ce renoncement aux soins gynécologiques, 36% des femmes évoquent des délais d’attentes trop longs – entre 2007 et 2020, la France a perdu 5,2% de ses effectifs de gynécologues, soit 1 022 médecins en 13 ans, selon un texte publié au Journal Officiel des questions sur le site du Sénat – 32% ont un emploi du temps et des charges (professionnelles, familiales) trop importantes ne leur permettant pas de trouver un créneau pour elles, 20% ne sont pas à l’aise avec leur corps et avec l’idée de se dévoiler intimement devant un professionnel de santé et 14% déclarent habiter trop loin d’un gynécologue.
Quant aux mères de famille, 23% déclarent faire passer la santé de leurs proches avant la leur (un chiffre qui monte même à 29% chez les mères de deux enfants et plus, et à 27% chez les mères d’enfants de -8 ans) et 43% ne trouvent pas le temps dans leur emploi du temps familial et professionnel. 38% des patientes s’adressent à leur médecin généraliste quand elles n’ont pas de gynécologue vers qui se tourner dans des délais d’attente courts. Par ailleurs les femmes n’ayant pas consulté un gynécologue ou une sage-femme depuis plus de 3 ans sont plus de la moitié à déclarer ignorer complètement vers qui se tourner. Sur Qare, la téléconsultation de gynécologie est la téléconsultation de spécialité qui a connu le plus fort taux de croissance depuis un an : +126%. Après la médecine générale, c’est la deuxième spécialité la plus téléconsultée par les jeunes femmes de 22 à 29 ans, avant les sages-femmes en troisième position. Pour les femmes de 30 à 45 ans, la gynécologie est également la deuxième spécialité téléconsultée, au coude-à-coude avec la psychiatrie. Dans le top 5 des motifs privilégiés en téléconsultation, 43% des femmes auraient recours à la téléconsultation pour un renouvellement d’ordonnance, 27% pour une prescription liée à une mycose ou une infection urinaire, 25% pour l’interprétation d’un examen gynécologique, 21% pour un entretien de prévention et 20% en cas de déplacements à l’étranger ou de vacances. Afin de mettre en lumière cette problématique de santé publique, Qare lance une campagne #StopAuSacrificeGyneco, en collaboration avec l’illustratrice Margaux Motin. Six illustrations, diffusées sur les réseaux sociaux, alertent sur les situations de renoncement aux soins les plus fréquentes chez les femmes.
Qare lance la campagne #StopAuSacrificeGyneco !
— Qare (@_Qare_) January 18, 2022
Selon une étude @IfopOpinion, 60% des #femmes en France ont déjà renoncé à des soins gynécologiques !
Donnons aux femmes la possibilité de faire de LEUR santé une priorité !
Collab : Margaux Motin#sante #gyneco #soins pic.twitter.com/gYXTHxNN1T
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