Séances de psy remboursées : 380 000 patients en ont bénéficié
Ne nécessitant plus de prescription médicale depuis le 15 juin dernier, le dispositif Mon soutien psy connaît "un nouvel essor", se réjouit l'Assurance maladie. Désormais, plus de 3500 psychologues sont conventionnés.
Des tarifs relevés à 50 euros par séance (contre 30 initialement), un accès direct sans prescription médicale et un nombre annuel de séances porté à 12* (contre 8) : le 15 juin dernier, le dispositif Mon soutien psy a bénéficié d'un coup de boost, qui semble avoir porté ses fruits. "Depuis cet été, plus de 500 psychologues rejoignent le dispositif chaque mois. Ils sont ainsi à ce jour plus de 3550 à avoir signé une convention avec leur CPAM", se réjouit l'Assurance maladie dans un communiqué diffusé ce mardi 8 octobre.
Depuis le lancement de Mon soutien psy en avril 2022, 381 000 patients ont bénéficié de séances de psychologie prises en charge à 60% par l'Assurance maladie. La majorité des patients (70%) sont des femmes, près de la moitié (49%) ont moins de 35 ans et 11% sont des bénéficiaires de la C2S, pris en charge à 100%. "Selon un panel de psychologues sondés par l’institut BVA en novembre 2023, 87% d’entre eux estiment que le dispositif a permis dès sa première phase à des patients qui ne les auraient pas consultés pour des raisons financières de bénéficier d’un accompagnement par leur soin, souligne l'Assurance maladie. Par ailleurs, 63% des psychologues interrogés affirment que Mon soutien psy a également contribué à un repérage précoce de troubles psychiques chez des patients qui ne consultaient pas de psychologue avant sa mise en place."
Poursuite du boycott
La Cnam ne compte pas s'arrêter là : "Depuis le mois dernier, une campagne de recrutement des psychologues est en cours pour renforcer l’offre. Une campagne de communication visant à mieux faire connaître Mon soutien psy au grand public est prévue en début d’année prochaine. Enfin, à moyen terme, l’utilisation de la carte Vitale par les psychologues partenaires sera déployée afin de simplifier les démarches", souligne Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l’Assurance Maladie.
De son côté, le Syndicat national des psychologues (SNP) continue de boycotter le dispositif, redoutant un projet de refonte de la formation des psychologues dirigeant la profession vers une "paramédicalisation", sous couvert de conventionnement. "Les psychologues ne sont pas des paramédicaux, ils sont autonomes dans leurs méthodes et leurs outils et ils entendent le rester", lançait le SNP en juillet dernier.
*Après la réalisation des 12 séances, il est possible de renouveler l’accompagnement, avec la recommandation que ce renouvellement soit consécutif à une concertation entre le psychologue et un psychiatre et/ou le médecin traitant du patient pour adapter au mieux la prise en charge, précise la Cnam
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