Télémédecine, pratiques avancées… : comment Agnès Buzyn veut lutter contre les déserts
Un grand plan pour l'accès aux soins doit être présenté par Agnès Buzyn et le Premier ministre le 13 octobre prochain. En attendant, la ministre a dévoilé quelques grandes lignes lors des questions au gouvernement, ce mardi.
C'est à l'occasion d'une question du député UDI Philippe Vigier qu'Agnès Buzyn a dévoilé, ce mardi, quelques aspects de son grand plan d'accès aux soins. "Il y a 10 ans que je lutte ici pour essayer de faire en sorte que cette désertification cesse de progresser, en expliquant que ces territoires dans lesquels il y a une désertification médicale souffrent globalement d'un manque d'attractivité. Ce sont souvent des problèmes de logement, des problèmes d'accès à la téléphonie (…) Il faut une grande réforme de fond qui permettra de réorganiser complétement les études médicales et de regénérer une véritable attractivité pour ces carrières", a expliqué le député d'Eure-et-Loir dans son intervention. "Vous avez raison, c’est un souci pour des millions de Français et c'est donc ma priorité depuis mon arrivée", lui a aussitôt répondu la ministre. "J'ai donc travaillé avec l'ensemble des professionnels hospitaliers, libéraux, avec les associations de maires, les régions, pour entendre les besoins sur les territoires. Aujourd'hui, il n'y a pas une solution, il y a des dizaines de solutions en fonction des territoires et en fonction de l'offre de soins existante." Si Agnès Buzyn a annoncé qu'un plan dédié à l'accès aux soins serait détaillé le 13 octobre prochain, avec le Premier ministre, elle a tout de même dévoilé quelques mesures. "En pratique nous allons doubler les maisons de santé pluriprofessionnelles, mais ce n'est pas l'unique solution", a martelé la ministre. "Nous allons permettre le déploiement de la télémédecine, nous allons permettre des pratiques avancées entre professionnels, nous allons permettre à des professionnels hospitaliers, libéraux, d'aller donner du temps médical dans des zones désertifiées." Le grand plan d'investissement qui vient d'être présenté par le Premier ministre, prévoit 4,9 milliards d'euros pour la santé d'ici 2020. Sur cette enveloppe, figure le déploiement de la télémédecine dans les régions désertifiées ainsi que le doublement des maisons de santé. Le reste des mesures réglementaires et financières qui doivent permettre de concrétiser ces solutions devrait être dévoilé ce jeudi, à l'occasion de la présentation du PLFSS 2018.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus