Cette enquête déclarative a été relayée par 356 syndicats d’établissements (public et privé), regroupant quelque 550.000 salariés, soit soit environ un quart des personnels du secteur sanitaire au niveau national. Bouclée le 27 avril dernier, elle fait état d’un nombre croissant de soignants contaminés. Selon la fédération CGT de la santé et de l’action sociale, 11.844 personnels sont concernés. Un bilan inquiétant alors que des données officielles ne sont toujours pas au rendez-vous. Le 16 avril, une précédente consultation faisait quant à elle état de 6.676 agents contaminés. L’enquête montre que la prévalence est onze fois plus importante que le reste la population générale, a souligné Laurent Laporte, cadre de santé en Gironde et et secrétaire de l'Union fédérale des médecins, ingénieurs, cadres et techniciens CGT (UFMICT-CGT), lors d’une conférence de presse. Ces données seraient toutefois “en dessous de la réalité”, selon Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT-Santé. Cette dernière déplore le manque de transparence des directions hospitalières sur l’ampleur de l’épidémie parmi les personnels.
83% des réponses pointent un manque de protections individuelles Selon cette enquête, 10% des syndicats ont enregistré la présence de collègues Covid positifs maintenus dans les services ou revenus après seulement quelques jours d’arrêt. Par ailleurs, l’enquête met en avant le manque cruel de moyens de protection. Ainsi 83% des réponses notent le manque d’équipement de protection individuelle, soit une hausse de près de 20% par rapport à la précédente enquête réalisée par la fédération. 75% des personnes interrogées indiquent qu’elles n’ont pas de surblouses, et 58% de masques FFP2. Par ailleurs, le manque de moyens apparaît d’autant plus criant dans les établissements de santé de “plus de 1.500 salariés”. Autre source d’inquiétudes : les tests de dépistage. Selon la CGT, 55% des réponses font état de difficultés d’accès aux tests de dépistage pour les soignants, un chiffre néanmoins en baisse par rapport aux 61% du 16 avril, indique Le Monde. “Si l’on ne peut dépister correctement le personnel qui est en première ligne, comment croire que l’on sera à la hauteur quand il faudra faire du dépistage massif ?” questionne Astrid Petit, sage-femme et déléguée CGT à l’AP-HP, interrogée par le quotidien. [avec AFP et Le Monde]
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