“Médecins libéraux : refusons le déclin imposé et le défaitisme. Unissons-nous pour un mouvement de grève progressif” : dans un communiqué, l’UFML-S appelle les médecins à se soulever contre la “politique sanitaire comptable” qui “détruit l’exercice libéral”. Le syndicat du Dr Jérôme Marty s’oppose notamment à “l’ubérisation de la profession et l’enfermement imposé par les forfaits”, les transferts de compétences actés sans consultation, le projet de “grande Sécu”, et à la rémunération actuelle des médecins. L’UFML-S appelle donc tous les médecins à se mobiliser suivant un “mouvement de grève progressif” : cela commence par une grève des consultations du samedi et des gardes du week-end dès ce 1er décembre. Si le ministère ne réagit pas, l’UFML-S annonce également grève des gardes du soir et du week-end à partir du 1er janvier ; et un arrêt total des activités le 10 mars. Enfin, s’ils n’ont toujours pas été entendus, l’UFML-S prévoit un arrêt total des activités pour une durée illimité dès le 24 mars. Le syndicat demande notamment une consultation “à hauteur de la moyenne européenne et des honoraires complémentaires”, la garantie du maintien de l’indépendance du régime de retraite, la suppression du tarif d’autorité et l’ouverture d’états généraux de la médecine libérale.
Sur ses réseaux sociaux, le Dr Jérôme Marty a détaillé la procédure à suivre pour les médecins qui souhaiteraient rejoindre le mouvement : dans le cas de la PDSA, les praticiens devront faire un mail à l’ARS locale, au Cdom et au Samu pour indiquer qu’ils seront en grève le 4 décembre, par exemple. Les médecins réquisitionnés, devront porter un brassard. Concernant la grève du samedi matin, seuls un panneau sur la porte du cabinet et la fermeture des rendez-vous pour le motif “grève” sont nécessaires. En complément de ce mouvement progressif, l’UFML-S, ainsi que Jeunes Médecins, l’Intersyndicale nationale des internes (Isni), le collectif Santé en danger, le syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs (SNPHARE), Action praticiens hôpital (APH) et Avenir jeunes pharmaciens hospitaliers (AJPH) organisent une manifestation devant le ministère de la Santé ce samedi 4 décembre, à partir de 13h. Ces sept syndicats ont décidé de s’unir pour faire valoir leur opposition aux mesures coercitives de réquisition des soignants pour les fêtes de fin d’année et plus globalement, aux mesures toujours en décalage et non-adaptées à la réalité du terrain prises par le Gouvernement. “Ce rassemblement signera le départ d’un mouvement qui ne fera que prendre de l'importance tout au long des semaines à venir si les urgences soulevées par les soignants de l’hôpital et de la médecine de ville ne sont pas prises en considération”, écrivent les syndicats dans un communiqué.
La santé est l'affaire de TOUS !
— SNPHARE (@SNPHARE) November 30, 2021
Mobilisons-nous
Refusons la casse du système de santé
Défendons notre bien commun
RENDEZ-VOUS LE 4 DÉCEMBRE À 13 HEURES DEVANT LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ pic.twitter.com/8Vyu2Yvoe0
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