65 médecins des Pyrénées-Atlantiques menacent de se déconventionner collectivement
L'annonce sera officialisée le 12 mars, lors d'un rassemblement devant la Caisse primaire d'Assurance maladie (CPAM), à Pau. 65 médecins des Pyrénées-Atlantiques, membres du Comeli du département, menacent de se déconventionner collectivement au 2 janvier 2025 si la Cnam ne répond pas à leurs attentes. Une action visant à peser sur les négociations conventionnelles en cours, en particulier sur la revalorisation du tarif des actes et consultations. "Ça fait plus d'un an qu'on crie à la souffrance de notre profession, au manque d'attractivité de l'exercice et que rien n'est fait", pointe le Dr Vonick Corvest, porte-parole du collectif joint par Egora.
Jugeant que le directeur de la Cnam et le Gouvernement ne prennent pas assez au sérieux les quelques 4 700 promesses de déconventionnement collectées à ce jour par l'UFML, ces médecins des Pyrénées-Atlantiques veulent rendre la menace plus concrète. "Le 12 mars, à midi, nous avons décidé de nous rendre à la CPAM à Pau pour déposer une demande d'informations par rapport au déconventionnement, explique Vonick Corvest. Ce geste-là vise à montrer que localement, nous sommes 65 prêts à nous déconventionner en janvier 2025. On met une date butoir qui laisse le temps aux négociations."
L'action vise également à communiquer auprès des patients sur les conséquences d'un déconventionnement sur leur remboursement. "On veut que ce soit dit, acté par la Sécurité sociale", insiste le généraliste de Bizanos.
S'ils sautent le pas du déconventionnement, certains praticiens envisagent de facturer jusqu'à 50 euros leur consultation. "Les dépassements seront adaptés au cas par cas, ne concerneront ni les maladies longue durée, ni la couverture maladie universelle", précise Vonick Corvest.
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