Assistant médical pour praticiens isolés : la CNAM réfléchit

06/11/2018 Par Catherine le Borgne

Interrogé par la commission des affaires sociales du Sénat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (Plfss) 2019, le directeur général de la Cnam, Nicolas Revel, a donné des précisions sur les assistants médicaux qui pourront venir épauler les praticiens en exercice coordonné.

  Un certain nombre de questions se posent sur les assistants médicaux, fonction créée par la réforme et officialisée par le Plfss 2019. A commencer par le budget alloué, "Ma santé 2022" affichant l'ambition de créer 4 000 postes dès 2019. Or, ce budget est impossible à connaître à ce jour, a répondu Nicolas Revel, puisqu'assistants médicaux et CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé), structures issues de la loi de Santé de Marisol Touraine appelées à mailler le territoire d'ici la fin du quinquennat, doivent faire l'objet de conventions qui seront négociées très prochainement entre les professionnels et la Cnam. Il appartiendra donc à la convention de définir les conditions d'allocation d'aides aux Cpts. Puis de décrire la "fiche de poste" des assistants médicaux, et, parallèlement, le profil des médecins éligibles, l'exercice regroupé étant une obligation. La convention décrira également la contrepartie exigée par le financeur, l'assurance maladie.  "Nous voulons créer un gain de temps médical, qui se traduit par un accroissement du nombre de patients suivis", a souligné le directeur général. Pour Nicolas Revel, l'assistant médical doit avoir "un profil soignant (…) ce ne sera pas une secrétaire médicale". Il ou elle devra notamment préparer la consultation, surveiller les vaccinations ou les examens de dépistage prescrits, renseigner le DMP en sortie de consultation… Nicolas Revel a cependant admis que la règle de l'exercice regroupé et coordonné pourrait connaître une exception dans le cas de médecins isolés et débordés, exerçant dans un territoire "particulièrement sous-dense (…) Dire à ces médecins qu'ils ne peuvent pas bénéficier d'une assistante médicale puisqu'ils ne travaillent pas de manière regroupée, alors qu'ils ont une incapacité à l'être, mérite une réflexion sur l'exception à cette règle. Mais la règle demeure, car elle doit pousser au regroupement, ce qui permet, notamment, de partager les ressources du cabinet", a précisé le directeur général.

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire
2 débatteurs en ligne2 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2